A l’heure où on parle «fusion» des deux régions normandes, ou l’on parle de transformer l’agglo de Rouen en grande communauté urbaine, il n’est pas inutile de s’interroger sur la taille de nos territoires.
La fusion, l’élargissement des territoires, comme des entreprises ou de l’Europe, n’est pas une fin en soi : Il n’y a pas, comme disent les économistes, de « taille optimale » des territoires.
Pour certains projets, il est souhaitable d’avoir une plus grande assise : on ne construit pas un Zénith pour 1000 habitants, on ne crée pas une société de capital risque pour quelques centaines d’entreprises …La concentration, la grande taille … créent parfois des économies mais aussi parfois des lourdeurs, des couts cachés supplémentaires : Galbraith lorsqu’il dénonçait le poids de la technostructure ne disait pas autre chose!
N’oublions pas qu’au début des années 80, tout un courant de pensée était plutôt sur le « small is beautiful ». Pourquoi ? Parce que la petite dimension est plus réactive, plus proche de la décision, plus imaginative, plus démocratique… plus propice au développement endogène. N’oublions pas que les grandes villes imaginent des structures plus participatives comme les comités de quartier pour « casser » cet inconvénient de la grande taille ! N’oublions pas que la décentralisation a apporté un souffle nouveau sur nos territoires en rapprochant la décision du vécu !
Il n’y a pas de taille idéale pour un territoire ; cette taille dépend des projets que l’on veut porter, des compétences que l’on doit exercer. Cela relativise beaucoup l’emballement sur les fusions, absorptions, regroupements…dont on parle tant en ce moment sans que ceci ne s’inscrive nécessairement dans un projet pour les habitants !
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