Le Président de la République a lance encore une nouvelle stratégie nationale de recherche et d'innovation .Depuis maintenant sept ans, les gouvernements de droite ont fait l’impasse sur l’avenir. Notre pays accuse ainsi un retard dans le domaine de la recherche, de la formation supérieure et de l’innovation : c'est un des seuls pays européens dont l'effort national de recherche a baissé sans discontinuer, depuis 2002. Ce retard est flagrant au regard des Etats-Unis ou du Japon, dans un contexte où des pays comme l’Inde, la Chine ou le Brésil émergent et contribuent à changer la donne.
Ce ne sont pas quelques rencontres avec les industriels et une réforme des dépôts des brevets qui font une politique ambitieuse à la hauteur des enjeux dans ce domaine. Seulement 2,1% du PIB sont consacrés à la recherche, si bien que l’objectif fixé à Lisbonne d’atteindre les 3% ne sera pas obtenu faute d’un véritable sursaut que pour l’instant rien ne laisse augurer.
Bien au contraire, en annulant 450 millions d'euros de crédits de l'enseignement supérieur et de la recherche à travers la loi de finances rectificative, en supprimant 900 emplois scientifiques en 2009, le gouvernement renforce la crise qu’il a lui-même créée. Rien de concret, ni de durable, n’interviendra dans le domaine de l’innovation, dans la recherche finalisée sans un puissant effort de recherche fondamentale.
Il faut renforcer nos universités et nos organismes de recherche, alors que ces derniers sont menacés de démantèlement et les premières restent dans leur misère. Quant aux aides au secteur privé, elles doivent être fortement recentrées sur les entreprises où leur impact sera la plus grand, en particulier les TPE-PME innovantes.
La recherche, l’enseignement supérieur et le développement technologique incarnent une priorité absolue. Pas une priorité pour les discours officiels, mais une priorité dans les actes, car c'est à l'aune de ceux-ci qu'on juge de l’authenticité de ceux-là.
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