On veut agrandir les Régions, les métropoles, fusionner des collectivités, pour leur donner une plus grande taille. Cette taille ne peut grandir indéfiniment, et pourtant existe-t-il une taille optimale ?
La taille d’un territoire, c’est quoi ? C’est un poids, démographique ou économique ; c’est un périmètre plus ou moins large.
En fait, on constate que la « bonne » taille dépend de la compétence exercée. En matière économique, la bonne taille n’est pas la même si l’objet est l’accompagnement de la création d’entreprises (la proximité, la relation est primordiale), ou si l’objet est le renforcement des fonds propres (l’ampleur des capitaux disponible est essentielle).
Le "bon" périmètre n’est pas nécessairement un périmètre administratif : la gestion de l’eau se fait au niveau d’un territoire particulier, le bassin versant. La gestion des transports en commun se fait au niveau d’un bassin de vie.
Quant une collectivité exerce plusieurs compétences, le « bon » territoire n’est pas nécessairement le même pour chacune des compétences, et pourtant les limites administratives sont uniques. Elles doivent même avoir une certaine stabilité pour une bonne gestion dans la durée.
La conséquence de tout cela, c’est qu’il n’existe pas de taille optimale, unique. L’essentiel est que les territoires administratifs puissent coopérer au mieux pour trouver, pour une compétence donnée, le bon niveau d’intervention publique.
La démarche de coopération, de contrat, initiée par la Région Haute Normandie, avec la Basse Normandie, l’ile de France ou la Picardie, avec les départements à travers le 276, avec les Pays ou les agglomérations, est à cet égard plus adaptée que l’illusion de fusion, pour la quête illusoire d’un territoire idéal.
Plutôt que modifier les frontières administratives des territoires, clarifions les compétences que chacun doit exercer !
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