La « Masterisation » constitue un vrai recul pour la formation des enseignants.
La commission Marois-Filâtre chargée de déminer l’épineux dossier de la réforme de la formation des enseignants doit normalement rendre ses conclusions le 15 juillet. Pourtant les projets de décrets instaurant la «masterisation» viennent d’être publiés.
Fidèle à sa méthode, après avoir nommé une commission et commandé un rapport, le gouvernement passe en force avant même que les conclusions soient rendues. Il faut qu’une réflexion approfondie puisse être menée sur la formation des enseignants. Tout le monde s’accorde à dire que la situation actuelle n’est pas satisfaisante.
La réforme en cours n’apporte aucune réponse sérieuse sur le fond. Le principal objectif du gouvernement est budgétaire. Il souhaite supprimer l’année de stage sous sa forme actuelle et ainsi faire des économies sur le dos de la formation pratique des enseignants (économie de 15 000 postes). Concrètement, cela veut dire que les jeunes enseignants seront envoyés devant les élèves sans aucune formation pratique.
Dans un contexte où le métier d’enseignant devient de plus en plus difficile, c’est tout simplement absurde. Je souhaite le retrait de ces décrets et le lancement d’une vraie concertation sur la formation des enseignants.
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