A l’heure du réchauffement climatique, des préoccupations environnementales croissantes, la construction de nouvelles autoroutes fait l’objet d’un débat légitime. Incontestablement la construction d’une autoroute favorise la circulation automobile, et donc l’étalement urbain, lui-même fort dommageable en terme énergétique et environnementale.
Mais dans le même temps, elle évite bien des encombrements, très pénalisants pour la pollution et le réchauffement climatique.
Que faire, à la fois pour remédier aux erreurs du passé et ne pas les refaire pour l’avenir ?
Le même débat a eu lieu il y a quelques années, avec les bassins de rétenue d’eau pour lutter contre les ruissellements et les inondations. C’était nécessaire pour remédier à des erreurs d’urbanisation non contrôlée, mais ils devenaient quelques années après insuffisants pour endiguer les nouveaux ruissellements crées par la poursuite de l’urbanisation. Les situations se sont améliorées quand, simultanément à la construction de ces bassins, nous avons réussi à imposer dans les documents d’urbanisme le principe de la « retenue à la parcelle » et la mise en place de mesures d’hydraulique douces (mares, haies, noues,…) : les bassins réparaient une situation, « la retenue des eaux à la parcelle » évitait de la poursuivre !
Je pense que de la même façon il faut que les nouvelles autoroutes, quand elles sont nécessaires pour désencombrer les villes, ne favorisent pas l’étalement urbain . C’est ce nouvel équilibre qu’il faut construire en accompagnement les DUP d’autoroutes d’un encadrement très strict des règles d’urbanisme dans les communes traversées, pour limiter l’étalement des constructions ! Difficile, long, mais nécessaire !
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