Depuis toujours les Socialistes ont cherché à élargir le rassemblement de la gauche au delà des forces politiques traditionnelles : on retrouve l’appel aux républicains « de progrès », aux « démocrates sincères » dans toutes les campagnes électorales.
L’opposition au général De Gaulle a fait l’objet d’une démarche de ce type, en rassemblant des centristes, des humanistes, à ce qui était perçu alors comme un régime trop personnel.
François Mitterrand n’a pas hésité à faire une campagne électorale sur le thème de « La France Unie» et a appelé au gouvernement des hommes qui avaient été auparavant ministres dans des gouvernements que nous combattions.
On ne peut proposer un projet aux Français en se recroquevillant sur des clivages passés, en s’enfermant sur ses propres convictions.
Bien sur, l’essentiel est d’abord d’avoir les idées claires sur ce que l’on veut, sur les objectifs que l’on veut atteindre .Si on veut gouverner il faut réunir une majorité des électeurs. Si on veut gouverner il faut discuter avec des forces politiques qui, elles aussi veulent gouverner et pas seulement protester.
Sur la fiscalité, sur les besoins d’une meilleure régulation de l’économie, sur l’environnement, sur les libertés, il nous avoir les discussions les plus larges avec tous les partenaires politiques qui se situent dans l’opposition au pouvoir actuel, sans exclusive, sans prétende que nous détenons la vérité.
Méfions nous de ceux qui s’auto proclament propriétaire de la vraie gauche. Il faut se positionner à partir d’un programme, et ne pas jeter d’exclusive sur la base d’une étiquette. Dans l’opposition, c’est après avoir constaté des désaccords fondamentaux que l’on peut refuser des alliances, pas avant ! Ce n’est pas des alliances dont nous devons parler, mais nous devons parler avec tous ceux qui, dans leur diversité, veulent construire une alternative en 2012.
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