Quand s’entrechoquent la mort ,la faim, la violence , la douleur, la peur… les mots deviennent dérisoires.
Quand les morts, les blessés, les réfugiés… se comptent pas milliers, l’horreur est indescriptible.
L’urgence, c’est d’abord d’aider le maximum d’hommes, de femmes, d’enfants, à sortir d’un tel chaos. L’aide internationale, après la cacophonie des premiers jours se met en place, et ce sera long.
Mais en même temps, il faut penser à la reconstruction, car c’est aussi le moyen de retrouver espoir.
Plusieurs propositions méritent discussion :
La démocratie et la stabilité : sans démocratie il n’y aura pas de reconstruction durable : c’est le sens du combat que mène depuis plusieurs années le collectif Haiti. Mais on ne construit pas des institutions comme un hôpital de campagne
La dette : au delà du débat sur les deux dettes, celle historique et celle actuelle , l’effacement de la dette est une nécessité
Pourquoi, changeant d'échelle, ne pas déclarer Haïti "pupille de l'humanité" ?demandait récemment dans un article du monde Régis Debray .Et pourquoi l’ONU n'élaborerait-elle pas une nouvelle catégorie juridique de ce type, débarrassée de ses connotations condescendantes?
Le soutien de proximité : c’est la logique de la coopération décentralisée. Je proposerai que la commune de Déville débloque une aide exceptionnelle pour aider l’association ID qui travaille depuis déjà plusieurs années au développement du nord ouest de l’ile , qui voit arriver aujourd’hui de nombreux réfugiés , et qui propose un plan d'action (Téléchargement Plan d_'action ID et EDM ).
Et finalement comme disait Martin Luther King : « I have a dream ». Si au moins cette catastrophe, nous aidait à repenser la mondialisation, les relations entre les pays les plus pauvres, et les pays les plus riches, afin d’éradiquer la double peine de la catastrophe et de la pauvreté.
Après les horreurs de la seconde guerre mondiale, des précurseurs ont compris qu’il fallait construire l’Europe pour construire la paix .
L’échec de Copenhague a mis en évidence déjà que nos rapports au tiers monde ne pouvaient rester en l’état. Et si cette catastrophe humanitaire nous montrait plus cruellement encore cette fois qu’il nous fallait vraiment « changer le monde »
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