En ce début d'année 2010, les acteurs territoriaux français donnent une priorité, légitime, aux échéances électorales régionales et au débat sur le projet de loi de réforme des collectivités territoriales. Logiquement, il est donc peu question d'Europe. Tout au plus peut-on noter ça et là, dans les programmes électoraux, des propositions d’inspiration européenne.
Pourtant, des orientations fondamentales pour l’avenir européen des régions seront prises en 2010. Tout d'abord dans les urnes puisque, outre les élections régionales françaises de mars 2010, des scrutins importants auront lieu au même moment dans 14 régions italiennes, en mai en Rhénanie du Nord-Westphalie, puis à l'automne en Catalogne, en Pologne et dans différentes régions autrichiennes. Toutes ces élections seront déterminantes sur la question de savoir si la gauche européenne peut, au niveau des territoires, casser le cycle des défaites électorales subies aux niveaux national et européen.
Mais c'est à l’échelon européen que les enjeux seront essentiels : de la détermination d'une Stratégie de Lisbonne révisée – la probable Stratégie "UE 2020" – à la fixation d'un nouveau cadre budgétaire au-delà de 2013, en passant par l'avenir de la politique de cohésion et de la déclinaison "territoriale" du Traité de Lisbonne, toutes ces décisions impacteront les régions de l'Union Européenne. Il est donc essentiel que ces orientations soient prises sur la base d'une implication active des régions.
Le Comité des régions, qui représente les collectivités auprès de l'Union, s'est doté d'une présidente progressiste, l'Italienne Mercedes Bresso (PSE). Au-delà, c'est aux régions elles-mêmes de penser leur développement dans un cadre européen et de peser sur les choix budgétaires et stratégiques de l'Union. L'enjeu est d'autant plus important pour les régions françaises qu'il existe un risque de renationalisation de la politique de cohésion qui pourrait leur être préjudiciable. C'est ce que développe clairement cette note de Terra Nova
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