Alors que la crise frappe de plein fouet le marché du travail en France, avec une croissance sans précédent du chômage de longue durée, et que l’emploi demeure la première préoccupation des Français, le gouvernement procède à une réduction de 15 % des crédits affectés aux politiques de l'emploi.
Cette baisse concernera l’ensemble des axes des politiques de l’emploi :
– baisse de 25% du nombre de contrats aidés conclus,
– baisse des crédits consacrés à l’insertion professionnelles des jeunes :-330 M€ (fin du programme CAF et non renouvellement du plan de relance sur l’emploi des jeunes,
– la formation professionnelle des publics fragilisés (détenus, militaires…) (-33%)
– le financement du réseau des Maisons de l’emploi (-50%),
– les crédits de prévention et d’accompagnement des restructurations (-27%), ou encore au développement de la VAE (près de 50% de baisse).
Ces choix traduisent l’inconstance des choix du gouvernement, mais surtout le peu de cas qu’il fait des partenaires sociaux et des collectivités territoriales. Les contestations se sont en particulier multipliées sur les conditions d’élaboration de ce budget et sur les transferts et manœuvre de débudgétisation : non compensation budgétaire à Pôle emploi du transfert des conseillers chargés de l’orientation professionnelle issus de l’AFPA, prélèvement du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels à hauteur de 300 M€, gel de la Dotation globale de décentralisation, diminution de 50% des crédits consacrés aux Maisons de l’emploi…
Ces contestations remettent en cause la légitimité de l’intervention de l’Etat sur des politiques dont la responsabilité est aujourd’hui largement partagée. D’autres choix étaient pourtant possibles. C’est tout cela qu’explique une récente note de terra nova
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