Si la question de la démocratie peut expliquer ce qui se passe en Egypte, Tunisie, Cote d’Ivoire, Algérie …n’oublions pas que c’est aussi la forte hausse des prix agricoles qui est aussi à l’origine de ces «émeutes de la faim». Et pourtant …
La tendance à l’augmentation des prix agricoles est une tendance longue qui va se poursuivre. D’abord l’évolution démographique contribue à renforcer la demande. Cette pression de la demande alimentaire se développe un peu plus encore avec les nouveaux pays émergents dont les niveaux de consommation augmentent.
Ensuite les aléas climatiques croissants, portant aussi bien sur la sécheresse que sur les inondations, contribuent, peu ou prou, à cette pression sur les prix.
L’après pétrole attise bien des convoitises sur les matières premières agricoles pour de « nouveaux produits » à la place des plastiques, de nouvelles énergies à la place du pétrole….
La financiarisation de l’économie trouve la, de nouveaux terrains de spéculations, qui a leurs tours poussent à l’envolée des prix.
La régulation des marchés, et des échanges, une plus grande transparence dans les stocks, des subventions mieux ciblées, une meilleure protection des terres agricoles face à l’urbanisation,… sont devenus non seulement indispensables mais urgents.
La flambée des prix des produits alimentaires et des matières premières sape les efforts déployés pour faire reculer la pauvreté et la faim dans le monde. La spéculation n’a plus simplement des conséquences financières, mais touche à la survie de millions d’êtres humains.
Ceci rend plus essentielle encore la réforme de la politique agricole commune (PAC) en Europe. L’investissement dans l’agriculture devient une urgente nécessité, en Europe, comme dans les pays en développement, et l’usage industriel ou énergétique des produits agricoles doit être mieux contrôlé. A tous les niveaux, du mondial au local , cette question doit devenir une préoccupation !
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