Lors des primaires du 9 octobre, ou tous les citoyens peuvent venir voter, nous aurons à choisir le candidat qui représentera la gauche aux prochaines élections présidentielles. J’ai décidé de soutenir la candidature de Ségolène ROYAL, et je veux vous dire ici pourquoi.
D’abord, d’emblée je veux le dire, je n’ai rien contre François Hollande, que j’ai beaucoup côtoyé lorsque nous étions tous les deux, jeunes députés, ensemble à la commission des finances de l’Assemblée Nationale, ni contre Martine Aubry qui est venue à Déville en 1996, pour développer sa Fondation Agir contre les discriminations.
Mon choix est un choix d’efficacité et de conviction.
D’efficacité car je crois que la victoire n’est pas acquise : l’abstention ou le vote extrême menacent. La victoire passe par une forte mobilisation, et en particulier par la mobilisation des quartiers populaires. Ségolène Royal a su le faire en 2007et elle garde une écoute dans ces quartiers qu’il ne faut pas négliger. Son expérience de la campagne des présidentielles, ou les coups bas ne sont pas rares, est utile parce qu’elle a su en tirer les leçons et un sang froid à toute épreuve. Sa volonté de gagner, sa force de caractère sont des atouts qui sont essentielles dans une telle campagne.
Choix de conviction ensuite parce qu’elle apporte à la gauche la radicalité qu’il lui manque trop souvent, comme le réalisme qui lui est nécessaire ; elle a cette indépendance et cette distance nécessaire par rapport aux puissances financières, ou aux« cercles » qui monopolisent trop souvent l’action publique pour leurs intérêts, mais aussi par rapport aux expériences passées de la gauche. Son intuition comme sa capacité d’anticipation sont, dans la période de crise que nous traversons, des qualités utiles au plus haut point
Choix de conviction aussi par l’approche nouvelle de la politique qu’elle apporte à la gauche : démocratie participative, ordre juste qui mêle intimement droits et devoirs, politique par la preuve, social écologie… Ses propositions ont été parfois critiquées, mais elles ont été ensuite souvent reprises très largement. Ségolène Royal s’inscrit dans une démarche européenne, volontaire, indispensable dans la mondialisation. Elle redonne à la gauche le sens de la République, et le sens d’un certain nombre de valeurs. Elle ne cache pas la vérité sur la dette tout en voulant la justice. Son engagement pour l’école de l’égalité républicaine, pour la jeunesse des banlieues, pour la décentralisation, pour les PME et l’innovation est total.
Face à la crise des partis, face à la perte de crédit de la parole publique, Ségolène Royal incarne une alternative, une force citoyenne, sans laquelle il n’y aura pas de victoire. Ségolène Royal a une vision de la France extrêmement attentive et consciente de toutes les souffrances, de toutes les difficultés, de toutes les indignations et en même temps elle porte un message qu'elle est la seule à porter "On peut s'en sortir, on peut redonner des chances, un espoir, un horizon. »
Je souhaite que ces primaires soient un vrai succès par l’ampleur de la participation. Elles le seront si elles portent un large débat, dans le respect des personnes. Elles le seront si à l’issue du vote la logique de rassemblement s’impose : pour ma part j’y contribuerai tant pour les débats que pour le rassemblement, comme je l’ai fait librement, en 2005, pour le référendum sur l’Europe, et en 2007, pour les présidentielles. Mon soutien à Ségolène Royal n’est pas allégeance, il est un choix d’efficacité et de conviction pour que la gauche gagne en 2012.
« On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ». Albert Einstein
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