Le repos dominical fait partie des traditions. Le dimanche était le « jour du seigneur » et un moment de retrouvailles familiales. On comprend que les mouvements chrétiens y soient attachés, c’est plus surprenant de la part de la CGT, sauf à vouloir « conserver » à tout prix une situation ancienne.
Ni la loi actuelle, ni ses modalités d’application ne sont très cohérentes ou compréhensibles.
Près de 8 millions de personnes travaillent déjà le dimanche dont près de 7 millions de salariés. Le tourisme, la santé, la police, le commerce, les cheminots… mais aussi des journalistes, ou des salariés de l’industrie dans le cadre des formules VSD ou des 3×8, sans oublier de nombreuses astreintes de toute nature.
De plus en plus d’horaires atypiques, avec des horaires variables, des temps partiels…éloignent de plus en plus d’un modèle standard ancien. On le voit par exemple avec les inscriptions de plus en plus modulables dans crèches. Faut il alors s’arc bouter sur un modèle ancien ou négocier pour s’adapter au mieux à des formes nouvelles de travail ?
Contrairement au travail de nuit qui impose une rupture des rythmes biologiques, la question du travail du dimanche pose surtout la question d’un temps de repos hebdomadaire régulier. Il convient surtout de ne pas enfiler trop de journées de travail successives sans repos intermédiaire, des durées journalières trop longues … .
La négociation entre responsables d’entreprises et représentants des salariés sur le terrain doit être ici la règle, la loi encadrant ces négociations par des principes généraux. On comprend parfaitement que les salariés soient partagés entre un refus de principe et une recherche de gain supplémentaire. La question du volontariat est évidemment essentielle, et il ne faut sans doute pas banaliser le dimanche, mais il est impossible de s’enfermer dans un modèle unique préétabli d’organisation du travail ; face aux évolutions des modes de vie , cette démarche deviendrait un frein à l’emploi, car l’ouverture le dimanche crée mécaniquement des emplois.
Sur la question particulière du commerce, la véritable difficulté résulte des distorsions de concurrence que l’ouverture du dimanche crée entre le commerce indépendant et la grande distribution. Il y a la sans doute de nouvelles formes d’organisation à trouver pour le petit commerce comme les agriculteurs, les professionnels de santé libéraux le font….mais on n’y est pas ! il est déjà difficile d’obtenir que les boulangers ne ferment pas en même temps dans une commune !
Dans un pays ou plus de 10% des actifs sont au chômage, on croit rêver de voir des tribunaux fermer légalement des activités !
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