Le 14 septembre, les Suédois renouvelleront les 349 membres du Riksdag (parlement). Après 8 années au pouvoir, une première dans le royaume pour un gouvernement de droite, les partis de la coalition (Parti du rassemblement modéré (M), Parti du peuple-Les Libéraux (FpL) Parti du centre (C) et Parti chrétien-démocrate (KD), dirigée par le Premier ministre sortant Fredrik Reinfeldt (M), devraient, selon les enquêtes d’opinion, retrouver les bancs de l’opposition et laisser la place à une alliance de gauche conduite par les sociaux-démocrates emmenés par Stefan Löfven (SAP), après 8 ans d’opposition , la plus longue de leur histoire depuis un siècle !
La dernière enquête d’opinion réalisée par l’institut Sifo et publiée mi-août donne, selon une note de la fondation Schuman, la majorité aux forces de gauche qui, ensemble, remporteraient 176 sièges contre 141 aux partis de droite. Le Parti social-démocrate recueillerait 30,3% des suffrages ; les écologistes, 11,1% et le Parti de la gauche, 7,9% (soit 49,3% au total) ; le Parti du rassemblement modéré obtiendrait 24, 6% des voix, le Parti du peuple-Les Libéraux (6,7%). Le Parti du centre (3,8%) et le Parti chrétien-démocrate (3,4%) seraient au-dessous du seuil de 4% des suffrages. Ensemble, les partis de droite obtiendraient 38,5% des suffrages.
Enfin, le parti populiste, les Démocrates suédois, recueillerait 10,1% des voix et remporterait 32 sièges.
Rappelons que les forces de gauche ont remporté les élections européennes avec 46% des suffrages pour 36,1% aux partis de la coalition gouvernementale.
Leur programme diffère toutefois peu de la politique conduite par le gouvernement sortant et le scrutin à venir portera davantage sur les personnalités des dirigeants, et donc des Premiers ministres potentiels, que sur un véritable changement de politique. Les sociaux-démocrates accusent néanmoins le gouvernement de vouloir continuer à diminuer les impôts et donc réduire l’Etat-providence.
Au cours des dernières années, de nouvelles thématiques – environnement, laïcisation, coût de l’Etat-providence, immigration – ont transcendé les lignes de fracture traditionnelles et ont donné naissance à de nouveaux partis: écologistes, extrême gauche et populistes.
Le parti populiste attire majoritairement les déçus de la social-démocratie, soit les plus défavorisés, et de nombreux jeunes qui peinent à s’insérer dans la société. La question de l’immigration reste la base de son programme ; il s’appuie sur le fait que 44% des Suédois déclarent en 2014 que leur pays compte trop d’immigrés (ils étaient 37% en 2013).
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