Ils sont 67 milliardaires parmi les 500 grandes fortunes de l’Hexagone. Après une hausse de 25% en 2012, leur patrimoine a encore progressé de 15%.
Le patrimoine professionnel de Bernard Arnault, l’homme le plus fortuné de France selon le classement 2014 du magazine Challenges, représente 27 milliards d’euros. Et encore, il ne s’agit que de son patrimoine professionnel, fondé sur la propriété partielle ou totale de l’entreprise. Tout ce qui relève du domaine privé ou qui ne repose pas sur un outil de travail est exclu. En un an, sa fortune a augmenté de 2,7 milliards d’euros, soit + 11 %.
Le montant total de la fortune professionnelle des 500 plus riches s’élève à 390 milliards d’euros, soit une hausse de 15 % par rapport à 2013. Ils sont douze milliardaires de plus qu’en 2013, soit un total de 67 super riches. Visiblement, ni la crise, ni la politique fiscale n’entament la progression des grandes fortunes.
Selon l’observatoire des inégalités, La fortune annuelle de l’homme le plus riche du monde est 104 millions de fois supérieure au seuil de pauvreté mondial et représente 19 millions de fois la richesse médiane par adulte.
Avec une fortune de 39,7 milliards d’euros en 2013, l’Espagnol Amancio Ortega (Zara) est l’Européen le plus riche, selon le classement du magazine économique Suisse Bilan. Le patron de Zara est suivi par la famille Kamprad (Ikéa) avec 35,7 milliards d’euros et le Français Bernard Arnault (LVMH) avec 23,5 milliards. Trois autres Français se classent parmi les dix plus grandes fortunes européennes : Liliane Bettencourt (L’Oréal), classée au 4e rang, la famille Mulliez (Auchan) au 6e rang et la famille Hermès au 8e rang de ce classement. En Europe, les grandes fortunes actuelles sont issues, à quelques rares exceptions près, de la «vieille économie». Contrairement à ce qu’on observe aux Etats-Unis, les secteurs des nouvelles technologies de l’information (internet, Facebook, etc.) sont quasiment absents dans notre palmarès.
Accumulation du capital: et si Piketty avait raison? Selon l’économiste français, le 1% de la population ayant le plus de patrimoine détient aujourd’hui 25% de la richesse nationale, contre 23% en 1970. Ces confortables valorisations ne sont pas seulement dues à la bonne santé des entreprises. Pour relancer une machine économique qui tourne au ralenti, les banques centrales ont, depuis quelques années, fait tourner leur planche à billets et prêté à taux nul, ou même négatif. Conséquence : nos économies sont submergées de milliards qui vont s’investir de préférence sur les beaux actifs réels. Les taux d’emprunt très attractifs ont aussi permis aux opérations de fusions-acquisitions et d’investissement de reprendre de plus belle.
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