L’INSEE a publié les nouveaux chiffres de la population de chaque commune de France. Ils entrent en vigueur le 1er janvier 2018, mais recensent les habitants au 1er janvier 2015.
Pour évaluer le nombre d’habitants vivant en France au 1er janvier 2018, l’Insee procède à une estimation portant sur le territoire national. On n’est pas à trois habitants près. En revanche, pour déterminer la population de chaque commune, c’est autrement important. Ce chiffre sert de référence à de nombreux actes administratifs : dotation de l’État aux communes, barèmes de certaines taxes, nombre de conseillers municipaux, conditions d’implantation des pharmacies et donc, cette année, la règle du jeu pour les élections municipales.
Autrefois, tous les habitants étaient comptés la même année. Ce recensement général était rare : le dernier remonte à 1999. Désormais, l’Insee procède par enquête tournante. Chaque année, un cinquième des communes de moins de 10 000 habitants sont recensées. Chaque année aussi, tous les logements des villes de plus de 10 000 habitants sont recomptés et 8 % reçoivent la visite physique d’un recenseur, ce qui permet d’affiner le nombre moyen d’occupants par habitation.
Les données disponibles aujourd’hui ont été collectées entre 2013 et 2017. Au nom d’un principe d’équité, elles sont recalculées par référence à une même date, comme si toutes les communes avaient été recensées le même jour. L’Insee parle d’extrapolation ou de « rétropolation ». Les chiffres qui sont publiés sont arrêtés à la « date médiane » du 1er janvier 2015. Ils prennent valeur juridique au 1er janvier 2018. L’an prochain, les chiffres seront arrêtés à la date médiane du 1er janvier 2016… et ainsi de suite.
Population municipale ou totale ? C’est une source fréquente d’erreur pour les démographes amateurs que nous sommes. La population municipale additionne les personnes ayant leur résidence habituelle dans la commune (SDF et détenus compris). Mais il y a des personnes qui gardent des attaches dans une commune toute en vivant habituellement dans une autre. Exemple : les étudiants. Ceux-là, l’Insee les « compte à part ». Ainsi, un jeune Caennais qui suit ses études à Nantes fait partie de la population municipale nantaise mais reste « compté à part » dans sa ville d’origine. La population totale d’une ville est la somme de la population municipale et de la population comptée à part.
Pour retrouver les populations de toutes les communes
Le solde naturel de la métropole Rouen Normandie compense le déficit des migrations : La Métropole Rouen Normandie compte plus de 489 400 habitants en 2015. Composée de 71 communes, dont Rouen (110 170 hab.), elle est la 9e métropole de France par sa population, et se situe entre l’Euro-métropole de Strasbourg (487 300 hab. dans 33 communes) et la Métropole Nice Côte d’Azur (538 600 hab. Dans 49 communes). Avec un rythme de croissance de 0,1 % par an entre 2010 et 2015, Métropole Rouen Normandie connaît le même dynamisme démographique que les métropoles de Nice, Nancy ou Brest. Le solde naturel (+ 0,5 %) y est le seul moteur de la croissance. Avec un solde migratoire de – 0,3 % par an, elle est moins attractive que d’autres métropoles de même taille, telles que Montpellier Méditerranée Métropole (+ 1,2 %) ou Rennes Métropole (+ 0,7 %).
Nous présentons ici Ie tableau des chiffres des principales communes de la métropole , en vert celles qui augment le plus et en rouge celles qui diminuent le plus :
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