La crise économique et bancaire que traversent le monde et l’Union, produit ses premiers effets monétaires. La zone euro est à l’abri des turbulences : la baisse de la monnaie unique face au dollar n’affecte pas le commerce intracommunautaire qui représente l’essentiel des échanges et, même si elle renchérit le coût des importations, elle accroît la compétitivité des exportations. Il n’en va pas de même pour ses voisins non membres de l’euro.
Jusqu’il y a peu, les autres monnaies européennes ont bénéficié du bouclier de la monnaie unique. C’est terminé : en dehors de la couronne slovaque, qui va intégrer la zone euro en janvier prochain, toutes les monnaies de l’Union sont attaquées. Les couronnes suédoise et danoise, le forint hongrois, les monnaies baltes (couronne estonienne, lat lettone et litas lituanienne), le lev bulgare, le leu roumain, le zloty polonais et la couronne tchèque perdent du terrain face à l’euro et au dollar. Carl Hamilton, un député libéral suédois cité par Le Monde, a fait cette remarque de bon sens: "combien d’Islande aurait-on vu s’il n’y avait pas eu l’euro?".
Un référendum serait organisé au Danemark en 2011 pour une éventuelle adhésion du pays à l’euro. En 2000, les Danois étaient 53% à refuser l’euro, mais le Premier ministre danois a affirmé que « la crise
financière a permis de constater le coût évident de la non-adhésion à l’Eurozone ». Une adoption de l’euro par le Danemark pourrait influencer la position de la Suède sur l’euro, même si il est peu probable que le gouvernement actuel convoque un référendum avant la fin de son mandat en 2010.
Rester hors de l’Euro aujourd’hui coûte cher ! Il serait bon que nous nous rendions mieux compte des effets bénéfiques de l’Euro, parfois si décrié ! Si l’Europe doit encore se doter d’une vraie gouvernance économique, elle n’a qu’a se réjouir de cette vraie protection qu’est aujourd’hui l’Euro !
Lire sur ce thème le blog de Jean Quatremer Ou l’édito du monde du premier novembre
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