Qui a gagné le congrès de Reims ?

 Je vous mets des extraits d’un article intéressant de Gérard GRUNBERG paru ce jour chez TELOS ; pour lire l’article en entier cliquez ici :

Qui a gagné le congrès de Reims ?« La réponse paraît simple : c’est Martine Aubry. La direction du parti socialiste l’a déclarée élue et le Conseil national qui se réunira la semaine prochaine refusera probablement la demande de sa concurrente de rejouer le second tour de scrutin. Celle-ci l’a donc finalement emporté. Le Parti socialiste a une nouvelle secrétaire générale.

 Réponse simple, probablement trop simple.

Que vont peser, en effet, les 42 voix d’avance de Martine Aubry face à l’impressionnante dynamique qui a porté Ségolène Royal de 29% au vote des motions à près de 50% au second tour d’élection du Premier secrétaire en passant par les 43% du premier tour alors que tous ses concurrents s’étaient rangés sous la bannière de la maire de Lille ?

Comment empêcher qu’à la légalité due à l’arithmétique électorale qui est celle de Martine Aubry s’oppose la légitimité de la dynamique politique de Ségolène Royal qui montre clairement l’impopularité du Parti socialiste, tel qu’il fonctionne, aux yeux d’un adhérent socialiste sur deux.

 Comment nier, que si Martine Aubry est le lieu géométrique de tous les courants, très divers, du parti et le plus petit commun dénominateur des adversaires de Ségolène Royal, celle-ci incarne plus clairement et de manière plus assumée un leadership qui probablement correspond mieux au profil d’un futur candidat à la présidence de la République ?

Comment nier qu’il pèsera toujours sur ses adversaires de circonstance le soupçon d’avoir par tous les moyens barré la route à la celle qui incarnait le renouvellement du parti et son adaptation aux défis lourds que l’organisation aura à relever dans les années qui viennent ?

Victoire d’Aubry à la Phyrrus, victoire réelle de Ségolène donc ?

Pas si sûr. Car le véritable vainqueur du congrès de Reims pourrait bien être Nicolas Sarkozy . Le parti d’Epinay est mort cette nuit mais le nouveau parti socialiste n’est pas près de naître. Cet entre-deux risque de coûter très cher aux socialistes et partant à la démocratie française elle-même. »

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