Des primaires à gauche pour les prochaines élections présidentielles ?

Faut il mettre en place des « primaires »à la Française pour désigner le prochain candidat de la gauche aux Présidentielles de 2012. Cette question resurgit légitimement après les élections européennes .

Une commission a travaillé au parti socialiste, animée par Arnaud Montebourg, pour en examiner l’intérêt et les modalités éventuelles de cette procédure. Pour quel objet ? Quel collège électoral ? Comment être candidat ? Comment gérer la précampagne ? Quelles modalités de scrutin ? Quel financement ?quel contrôle ? Quelles modalités de rassemblement à l’issue du Vote ? Selon quel calendrier ?

Autant de questions qui se posent et auxquelles s’efforce de répondre le rapport remis par A.Mondebourg, qui souhaite un débat exploratoire devant le Bureau National dès le mois de juillet, le poursuivre à La Rochelle, et que cette question soit tranchée définitivement avant le mois de décembre. Le compte rendu de Terra Nova suite à la mission envoyée après l’élection De B.Obama est également utile à joindre à cette réflexion. A noter également la note de Laurent Bouvet , publiée par Télos sur ce sujet.

Il est clair que ce mode de désignation est un élément d’ouverture sur la société. C’est un élément de rassemblement et de dynamisation possible à gauche, pour une élection qui détermine la vie politique dans le régime présidentiel qui est celui de la Vème république.

"Peut-on franchir le Rubicon en organisant une primaire ouverte pour 2012?, demande M. Montebourg qui rappelle que d'autres partis de gauche en Europe -Grèce et Italie- ont choisi cette méthode.La "codification de ces primaires doit se faire le plus tôt possible, à froid" pour que les règles du jeu soient imaginées non "par tel ou tel candidat", mais "dans l’intérêt général stratégique d’une remobilisation du camp de gauche", préconise le rapport.

" Les primaires ne limitent pas à désigner un candidat mais constituent l'instrument d'un projet, insiste la députée Aurélie Filippetti. Elles doivent permettre, par la confrontation des propositions, de trancher les questions qui font débat. "

Voir aussi L’essai de Olivier Duhamel et Olivier Ferrand

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