Dans une note récente, l’INSEE constate que la forte croissance de l’emploi dans les services depuis trente ans ne les met pas forcément à l’abri des retournements conjoncturels. Les cycles observés dans l’industrie et dans la construction se retrouvent aussi dans les services.
Bien qu’il concerne surtout des emplois industriels ou de la construction, l’intérim est classé dans les services et contribue fortement à la variabilité de l’emploi en France. Les services de conseil, d’informatique, d’ingénierie, de location de machines pour la construction ou de location de véhicules sont aussi sensibles à la conjoncture.
D’autres services aux entreprises sont un peu moins sensibles aux fluctuations de la conjoncture, notamment ceux où la main-d’œuvre est peu qualifiée et où les salaires sont peu flexibles, comme par exemple les services de nettoyage ou de gardiennage. Les prix s’y ajustent très peu et les variations d’emploi sont de plus faible ampleur.
Les services aux particuliers sont, dans l’ensemble, moins sensibles à la conjoncture ; l’emploi dans les services personnels et domestiques progresse même lors des ralentissements économiques. En revanche, la consommation de services touristiques a suivi de près celle des biens manufacturés, au moins jusqu’en 2002.
Au sommaire :
• L’emploi dans les services fluctue au même rythme que dans les autres secteurs
• Les services aux entreprises sont très sensibles à la conjoncture
• Des services aux entreprises parfois en décalage avec la conjoncture
• Des prix qui baissent dans la publicité, la location, l’informatique
• Les prix ne s’ajustent pas dans les services logistiques et de soutien
• L’hôtellerie-restauration, relativement en phase avec la conjoncture
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