Le budget 2011 va massacrer la politique de l’emploi : missions locales,contrats aidés…en souffrance!

Le budget 2011 va massacrer la politique de l’emploi. Pour ne pas rester dans les généralités, prenons deux aspects très précis.

Les contrats aidés : La progression importante du chômage haut-normand en 2009 accroît les obstacles pour l'accès à l'emploi des personnes en difficulté sur le marché du travail, public cible des mesures d'aides à l'emploi. Face à cette situation, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés a augmenté en 2009, notamment dans le cadre du plan de relance. En Haute-Normandie, 18 600 personnes ont été embauchées en contrat aidé ou ont obtenu le renouvellement de leur contrat, soit 47,4 % de plus qu'en 2008. Cette hausse est encore plus élevée qu'au niveau national (+ 39,1 %).

Ainsi, En 2009, les Contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) augmentent de +41% par rapport à 2008 ; les Contrats initiative emploi (CIE) augmentent eux de +141% ! On voit la clairement les effets de la crise§

Or dans le même temps dans un document d'orientation sur le budget pluriannuel de l'État sur la période 2011-2013 , transmis par Bercy aux députés au début juillet, le gouvernement envisage de réduire de -2 milliards d'euros en trois ans, soit -20 % le budget de l’emploi : Il veut réduire de 50 à 60 000 par an le nombre d'emplois aidés (400 000 en 2010, puis 340 000 en 2011).

La remise en cause des financements des missions locales par l’Etat : Toujours dans le même document d'orientation (P20), on peut lire que « pour tirer toutes les conséquences de la création d'un opérateur unifié (Pôle emploi), la participation de l'État dans les missions locales et les maisons de l'emploi sera réduite ». Cette annonce est une vraie douche froide qui s'ajoute aux autres nouvelles déstabilisantes pour le réseau. Fin septembre un protocole 2010 des missions locales doit être signé dont personne ne connaît le contenu. D'autre part,il semble que les missions locales ne pourraient plus prescrire de CIE (contrats initiatives emploi)aux jeunes.

Dans un interview à l’AEF, le Député Jean Patrick Gilles considère que « Remettre en cause le financement des missions locales est une lourde erreur sociale, politique et économique ». On sait en effet que le chômage des jeunes , surtout pour ceux qui sont les moins qualifiés, est en augmentation

Voila des précisions budgétaires, dont on peut prédire avec certitude à court terme, les effets sur l'emploi !!

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