Le prochain Sommet du G20 s'ouvrira le 11 novembre à Séoul sur fond d'inquiétudes sur l'économie mondiale : reprise flageolante de la croissance, montée des tensions protectionnistes, détérioration de la situation budgétaire de nombreux pays, fragilités persistantes du secteur financier.
Comme l'explique Thomas Chalumeau, coordinateur du pôle "économie et finances" de Terra Nova, la résorption des déséquilibres monétaires et commerciaux devrait toutefois figurer au cœur de l'agenda. Avec une priorité immédiate : mettre un terme momentané à la querelle sur les taux de change qui fait rage depuis septembre. Et une question plus structurelle : Jusqu'où peut aller la baisse du dollar, avec ses conséquences déstabilisantes sur l'ensemble de l'économie mondiale ?
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Un an et demi après le lancement du nouveau « cycle G20 » au Sommet de Londres en avril 2009, les déséquilibres de la croissance mondiale restent très importants. Avec trois questions fondamentales pour l’avenir……
Sur le dossier des disparités monétaires et des échanges commerciaux, comment mieux piloter en amont, sous la houlette du FMI, les « déséquilibres globaux » des pays, qui menacent la croissance mondiale? C’est tout l’enjeu d’un encadrement des excédents commerciaux à un certain pourcentage du PIB souhaité par les Etats-Unis, et sur lequel la Chine réserve sa position avant ce Sommet.
Sur le terrain de la réforme financière, quels outils contraignants mettre en place pour assurer une application homogène des décisions du G20 sur les multiples chantiers lancés depuis 18 mois sur les décombres de la crise financière ?
Sur la question de la croissance, enfin, les gouvernements ont jusqu’ici répondu à la crise financière par des mesures massives de stimulation budgétaire qui se sont montées à plus de 2.600 milliards de dollars pour 2009 et 2010. Ces injections budgétaires demeurent nécessaires : les perspectives de redémarrage de la demande au niveau mondial restent faibles et d’importantes causes de la fragilité du secteur financier n’ont pas encore été traitées. Mais elles deviennent de plus en plus difficiles à maintenir, du fait du niveau critique d’endettement public atteint par de nombreux pays à travers le monde, notamment en Europe. Dans ce contexte, la définition des scénarios optimaux, entre risques pour la croissance d’une consolidation budgétaire prématurée et risques sur la dette souveraine liés à la poursuite des déficits budgétaires, sera encore au centre des débats de Séoul.
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