Déc 03

Présidentielle 2012 : attendre la victoire ou se battre pour gagner ?

C’est aujourd’hui la question qui est posée aux Socialistes et plus largement à la gauche : aucune victoire électorale n’est acquise, et il faut toujours se battre pour l’obtenir.

L’édito du monde du 2 décembre est sans appel : « M. Sarkozy se cache à peine de s'organiser pour le rendez-vous présidentiel de 2012. Les socialistes ont la responsabilité et le devoir démocratique de se préparer rapidement et sérieusement à cette confrontation. Donc de choisir leur champion, celui ou celle qui incarnera et portera un projet alternatif. Continuer à tergiverser relèverait de la démission » .

André Vallini ne dit pas autre chose : « La réalité est qu’on ne peut s’improviser candidat quelques mois seulement avant l’élection présidentielle. Il faut arpenter le pays et le sillonner, l’entendre et lui parler. Quand on veut être président de la République, il faut en avoir vraiment envie au plus profond de soi, savoir prendre des risques et se préparer dans la clarté à prendre en main le destin de son pays».

Si Ségolène Royal en se déclarant candidate aux primaires aide la gauche à prendre conscience de cette réalité, elle lui aura rendu service.

En disant cela ce n’est pas, comme certains le prétendent, vouloir exclure DSK. D’abord il « veut aller jusqu’au terme de son mandat de directeur général du FMI, et ce « terme ,ajoute t il , est en 2012 » : Le FMI ne va tout de même pas nous imposer de choisir notre candidat après les élections !!! Ne le rendons pas responsable de notre impréparation s’il renonçait à se présenter.

DSK a tout intérêt à reprendre assez vite le contact avec les Français s’il veut leur proposer un projet, ce qu’ils attendent aujourd’hui ! Il n’a aucun intérêt à accroitre la confusion que ne manquerait pas d’utiliser Sarkozy, liée à sa présence à ses cotés lors du G20. DSK sait lui-même que sa cote dans l’opinion est survalorisée par le silence auquel le contraint sa position actuelle ; la confrontation est nécessaire à un moment ou à un autre, ce qu’a très bien compris Ségolène Royal.

En se déclarant candidate aux primaires, Ségolène Royal montre son envie, son coté de battante, et elle oblige DSK a montré qu’il a aussi ces qualités, et à ne pas rester dans une posture à la Delors. Comme le dit dans son style Daniel Schneidermann : « L'élection du président au suffrage universel a toujours été le meilleur mode de sélection des voyous dingos et mégalos (Mitterrand, Chirac, Sarkozy) contre les surdoués chouchous de la presse et des sondages (Rocard, Barre, Balladur, Delors, Jospin, le cimetière en est plein). »

L’élection Présidentielle, c’est la rencontre entre un homme ou une femme, et le peuple français : les socialistes ont encore du mal à en accepter la logique. Les primaires peuvent nous permettre d’y parvenir si elles sont autre chose que des « primaires de confirmation »: organisons les dans la clarté, dans la diversité, dans l’unité, dans les meilleurs délais.

La victoire ne sera pas donnée, elle sera conquise. Elle se fera dans l’unité, mais l’unité ce n’est pas la « pensée unique », ni l’immobilisme. ; L’unité c’est une dynamique qui rassemble. Le PS doit bouger : si Ségolène Royal en se déclarant y contribue, tant mieux !

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