Le diplôme : un atout gagnant pour les jeunes face à la crise.

Le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a présenté à la presse les premiers résultats de l'enquête Génération 2007. Au printemps 2010 dans le cadre des enquêtes « Génération », le Céreq a interrogé un échantillon de 25 000 jeunes de tous niveaux de formation parmi les 739 000 sortis du système éducatif en 2007.

Arrivés sur le marché du travail dans un contexte économique plutôt favorable alors que le taux de chômage reculait depuis plusieurs trimestres, ils ont connu, à partir de mi-2008, les contrecoups de la crise économique mondiale. Ces résultats sont comparés aux données des précédentes enquêtes et apportent ainsi des éclairages sur l'évolution, au fil des générations, des premiers pas dans la vie active des jeunes.

Face à la crise, les jeunes sont inégaux selon la formation qu’ils ont suivie et le niveau de diplôme qu’ils ont atteint. De façon générale, avoir un diplôme reste ainsi un atout fort pour accéder à un emploi dans de bonnes conditions. Même s’il existe des nuances selon les spécialités et les voies de formation, plus le niveau de diplôme est élevé, plus l’accès à l’emploi est rapide, plus les emplois à durée indéterminée sont fréquents, meilleure est la rémunération, plus faible est le risque de chômage.

Les non diplômés restent encore les plus touchés par la crise, alors qu’encore un jeune sur six sort de formation initiale sans aucun diplôme. Trois ans après leur sortie du système scolaire, plus de 32 % des non diplômés sont au chômage et seulement 49 % sont en emploi. Pour eux, le taux de chômage à trois ans, calculé sur les seuls actifs, atteint ainsi 40 %, en hausse de 7 points par rapport à la « génération 2004 ». De fait, les non diplômés ont des trajectoires d’insertion marquées par un éloignement durable de l’emploi ou par une alternance entre périodes de non-emploi et périodes d’emploi.  Quand ils travaillent, c’est souvent sur des contrats précaires, des missions d’intérim ou des contrats à durée déterminée. Ces contrats sont les premiers volets d’ajustement des employeurs lors d’un retournement conjoncturel

En comparaison, les diplômés de l’enseignement supérieur ont été beaucoup moins affectés par la crise. Trois ans après leur sortie de formation, 85 % d’entre eux sont en emploi. A cette date, leur taux de chômage dépasse à peine 9 %, soit 2 points de plus que celui des autres jeunes de la « génération 2004 » Ces résultats montrent que le diplôme reste une garantie pour une insertion professionnelle.

Consulter les premiers résultats

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