L’anniversaire de la mort de Pierre Bérégovoy est l’occasion pour moi,chaque année, de rappeler sa mémoire, et de lui rendre l’hommage qu’il mérite. Je n’oublie pas comme Maire de Déville, qu’il est né dans notre commune, dans une petite maison aujourd’hui détruite, qui se situait sur la place qui porte maintenant le nom de « Place Pierre Bérégovoy». Cette place est située tout prêt du Lycée de la Vallée du Cailly qu’il était venu inaugurer, à ma demande, en 1992, alors qu’il était Premier Ministre.
Pierre Bérégovoy venait du monde ouvrier ; c’était un syndicaliste ; il avait fait de son engagement politique, un engagement total fondé sur des valeurs ; Ce n’était pas un politicien professionnel ! A l’heure où le Parti Socialiste cherche son renouveau, Pierre Bérégovoy illustre un des chemins d’ouverture que le Parti doit retrouver.
Enfin, à titre plus personnel, nos chemins s’étaient croisés au PSU avant même le PS : nous partagions, à cette époque, cette même volonté d’engagement et de renouveau de la gauche. Je n’oublie pas qu’en 1988, tout jeune député, en arrivant à l’Assemblée, j’ai pris la place qu’il occupait à la commission des finances, et qu’il quittait pour entrer au gouvernement de Michel Rocard.
Rappellons qu'en mai 1981, après la victoire de la gauche à laquelle il a largement contribué, il était secrétaire général de l'Elysée. A ce titre, c'est lui qui annonce, sur le perron de l'Elysée, la composition du gouvernement: Un an plus tard, il est appellé par le président de la république au ministère des affaires sociales, puis devient ministre de l'Economie en 1984.
Nommé premier ministre en 1992, dans un contexte intérieur et international très difficile, il vit mal la déroute de la gauche aux législatives, et la mise en cause de sa probité dans une polémique indigne. L'annonce de sa mort, le 1er mai 1993, plonge les socialistes et les Français dans une profonde tristesse: Un parcours exemplaire qui mérite fidélité !
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