Moins bon encadrement des enfants, taux de bacheliers qui stagne, dépense d’éducation en baisse, la France perd du terrain par rapport à d’autres pays en Europe … : tous les indicateurs de l’effort de la Nation pour l’éducation virent au rouge !
« Moins, d’élèves, donc moins d’enseignants », dit le Ministre. Certes la démographie est à la baisse et on peut comprendre une baisse des effectifs enseignants, mais ce ne doit pas être l’occasion de dégrader les taux d’encadrement !!……..
Dans le premier et le second degré, le nombre d’élèves est passé de 12 166 400 en 2000, à 11 978 800 aujourd’hui, soit une baisse de 1,5%. Dans le même temps, les effectifs d’enseignants (public et privé sous contrat) sont passés de 874 627 à 852 907 soit une baisse de 2,5%.
Par ailleurs selon les statistiques de l’OCDE, citées par l’étude « L’Etat de l’école » du ministère de l’Education nationale, le nombre moyen d’élèves par enseignants dans le premier degré était de 19,9 en France en 2008 contre 18 en Allemagne, 14,4 en Finlande, 12,6 en Belgique, 10,6 en Italie
Enfin , et pour traduire tout cela , depuis le milieu des années 90, la dépense d’éducation se réduit
de façon assez nette, passant de 7,6% du PIB en 1997 à 6,6% en 2008. Il manque environ 20 milliards d’euros pour que l’effort de la nation soit équivalent à ce qu’il était il y a quinze ans, soit 15% du budget actuel !
Résultat : la scolarisation et la démocratisation de l’école régresse ! La France a fait un effort considérable d'éducation tout au long des années 1980. Elle s'est notamment efforcée de démocratiser l'accès au baccomme en témoigne l'évolution ci contre du taux de bacheliers par génération. Le résultat statistique est à la hauteur des ambitions. Malheureusement, cet effort s'est clairement interrompu au milieu des années 1990. Du coup, on compte chaque année près de 150 000 jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire français. Si on appliquait le taux de scolarisation de 2000, ce serait environ 230 000 élèves supplémentaires que le système éducatif devrait accueillir dans les premier et second degrés (dont la moitié d’élèves de 2 ans dont le taux de scolarisation est passé de 35% à 18%).
Les maires sont hostiles aux fermetures de classes L’Association des maires de France conteste l’élaboration de la carte scolaire 2011, qui prévoit 8 967 suppressions de postes d’enseignants dans les écoles à la rentrée de septembre. Son président, Jacques Pélissard a adressé un courrier au ministre pour “contester la méthode d’élaboration de la carte scolaire” et demander qu’une analyse “objective des besoins scolaires soit effectuée préalablement à toute décision de réductions d’effectifs”.
Les prévisions d’effectifs du Ministère de l’Education Nationale
Evolution des effectifs d’élèves selon l’INSEE
Dépenses d’éducation dans l’OCDE
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