Depuis 2007, l'économie mondiale subit une crise d'une ampleur inédite depuis la grande crise des années 1930. Un an après le retour à une croissance positive dans la plupart des pays, les pays développés n'ont pas encore retrouvé le niveau d'activité d'avant crise. Conséquence de cet effondrement de l'activité, l'emploi marchand s'est retourné au cours du premier semestre 2008, dans des proportions diverses selon les pays.
Au total, avec 15 millions de chômeurs supplémentaires en l'espace de deux ans, le rythme de hausse du chômage dans les pays de l'OCDE a été deux fois plus élevé au cours de cet épisode récessif que celui observé au cours des plus « petites » crises précédentes.
Cette étude de Marion Cochard, Gérard Cornilleau et Éric Heyer dans le numéro de juin de, Economie et Statistiques,la Revue de L’INSEE,analyse les conséquences de la crise sur le marché du travail dans sept pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume- Uni, États-Unis, Japon). La forte progression du chômage masque cependant une relative résistance face à un choc de production d'une telle ampleur ; la dégradation du marché du travail aurait pu être bien plus violente dans la plupart des pays.
Julien Deroyon et Cyril Nouveau,s’interrogent dans une réponse, sur la diversité des marchés du travail mise en évidence par Marion Cochard, Gérard Cornilleau et Éric Heyer autour de deux questions :
– comment expliquer, dans chaque pays, ces évolutions du marché du travail en partie atypiques (au regard des évolutions passées) dans la crise actuelle ?
— que peut-on attendre de l’évolution ultérieure de l’emploi et du chômage, et quelles sont plus spécifiquement les variables à surveiller ?
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