L’INSEE publie deux notes sur Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 et la nouvelle organisation du territoire qui en résulte, l’influence croissante des villes et la Poursuite de la périurbanisation
95 % de la population vit sous l’influence des villes
61 millions de personnes, soit 95 % de la population, vivent sous l’influence de la ville. Pour l’essentiel, il s’agit de personnes résidant dans des aires, zones d’échanges intensifs entre les lieux de domicile et de travail. Les aires sont composées d’un pôle, ville concentrant au moins 1 500 emplois, et le plus souvent d’une couronne. Ces aires structurent le territoire français et englobent la moitié des communes : 85 % de la population y réside. 60 % de la population, soit 37,8 millions d’habitants, réside au sein même des pôles des grandes aires urbaines. Ces grands pôles constituent le cœur de l’urbain, avec plus de 800 habitants par km², soit huit fois plus que la moyenne nationale.
En dehors des aires, 11 000 communes sont multi polarisées, sous l’influence de plusieurs aires sans qu’aucune ne prédomine : 10 % de la population y réside. Signe des nombreuses interactions entre villes et campagnes, les trois quarts des communes rurales sont sous influence des villes, dans lesquelles réside un habitant sur cinq. Hors influence des villes, on trouve 5 % de la population dans 7 400 communes rurales ou petites villes.
Poursuite de la périurbanisation et croissance des grandes aires urbaines
En métropole, entre 1999 et 2008, la périurbanisation se poursuit. Les emplois se concentrent davantage dans les grands pôles urbains, alors que de nombreux ménages font le choix de s’en éloigner. Résultat de ces deux effets conjugués, un grand nombre de communes entrent dans l’espace d’influence des grandes aires urbaines. La croissance des grands pôles urbains est forte, mais celle de leurs couronnes est encore plus marquée.
Les grands pôles urbains et l’espace périurbain couvrent en 2008 la moitié du territoire et rassemblent plus de 80 % de la population et des emplois. La plupart des grandes aires continuent de s’étendre, certaines très fortement, comme Lyon, Avignon ou Saint-Étienne. D’autres, comme Lille, conservent leur périmètre de 1999. L’extension territoriale s’accompagne souvent d’une densification de la population sur certaines parties du territoire. La combinaison et l’intensité de ces deux mouvements (extension territoriale et densification) permet de distinguer plusieurs types de croissance des grandes aires urbaines.
Dans sa nouvelle délimitation, la Haute-Normandie est la quatrième région de la France de province pour la part de sa population résidant dans une aire constituée d'un pôle et le plus souvent d'une couronne. La région est marquée plus fortement que l'ensemble du territoire par le poids de ses grandes aires urbaines.
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