En présentant son projet de politique industrielle écologique, la social-démocratie allemande propose de réconcilier l'économie et l'écologie, en associant les intérêts économiques et sociaux d'un pays industrialisé et les réflexions sur la protection de l'environnement et le développement durable. Ce projet est le résultat d'une décennie pendant laquelle les sociaux-démocrates allemands se sont interrogés sur l'écologie et la politique énergétique.
Ce document a été rédigé par Benjamin Mikfeld ,diplômé en sciences sociales et qui a été membre du bureau du SPD de 1995 à2003 et directeur du service politique au siège du parti jusqu'en février 2011.
Le projet de politique industrielle écologique part du postulat que les "marchés verts" ont un potentiel de croissance considérable. C'est là que se créent les emplois de demain, c'est là que se décide la compétitivité d'une économie nationale sur la scène économique mondiale. La social-démocratie doit être la force qui conduit le dialogue intense avec l'industrie et les syndicats, démontrant ainsi qu'une force politique peut aussi façonner l'avenir de l'industrie.
La politique dispose d'une palette variée d'outils pour accélérer et façonner la mutation écologique de l'industrie. Il s'agit avant tout de miser sur le développement de marchés pilotes stratégiques pour les innovations écologiques. La transformation écologique doit s'organiser de façon à préserver la dimension sociale. Lorsque des emplois disparaissent, il faut créer des solutions alternatives. La répartition équitable des dividendes tirés de la productivité croissante des ressources constitue un préalable important si l'on veut trouver un consensus au sein de la société en faveur d'un changement de cap écologique.
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