L’eau est un bien public très contrôlé : existence de normes de qualité, pouvoir de la puissance publique sur la gestion de l’eau, relevés réguliers de qualité mis à la disposition du public…
Pour autant les situations des territoires sont extrêmement variées : la nappe phréatique est un monde complexe et les phénomènes de filtration très variables dans leur performance ou dans leur durée ; les conditions d’exploitation sont très différentes selon la nature des captages mais aussi selon l’origine de l’eau et, entre les plaines sablées et la montagne, il y a bien des différences ; enfin les composants de l’eau (sels minéraux…) ne sont pas les mêmes selon la nature des sols, selon les activités développées autour des zones de captage…
L’eau est un bien gratuit, mais l’arrivée de l’eau chez les usagers a un cout lié bien sur à son extraction du sol, à un important réseau de canalisations, mais aussi à des démarches de filtration dont la technicité et les couts ont beaucoup progressé et pèsent selon les choix faits par les élus locaux. Le chlore donne aussi selon ses usages dans la production de l’eau, un gout et une odeur qui marquent les caractéristiques de l’ « eau potable », mais on peut y remédier.
Trois regards peuvent être portés dans la décision ou non de boire l’eau du robinet :
– Le cout d’un litre d’eau du robinet est environ 150 fois moins élevé que le litre vendu en bouteille : c’est en un an plus de 100 euros de pouvoir d’achat de gagné !
– En terme d’environnement la production de bouteilles en plastic, comme les modalités de transport par la route, pèsent fortement sur le bilan carbone de la consommation d’eau en bouteille, dont les caractéristiques sont parfois moins bien connues que celles de l’eau potable.
– Les usages sont plutôt favorables à la bouteille : plus facile à transporter, elle est aussi plus facile à conserver ; les questions de gout sont aussi plus faciles à gérer qu’avec l’eau du robinet.
On le voit l’eau du robinet est un bien public mais n’est pas identique partout, dans les territoires. Les critères de choix sont eux aussi multiples …et donc le choix, à la fois une question de localisation et d’arbitrage individuel. Toute décision définitive serait purement idéologique.
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