La hausse continue des prix de l’immobilier depuis quinze ans fragilise de plus en plus de ménages français. Ces difficultés commencent à retentir sur la bonne marche des entreprises. C’est ce qui ressort d’une étude du CREDOC réalisée à la demande du MEDEF.
Un établissement sur quatre signale que les problèmes de logement des salariés compliquent le recrutement, un sur cinq évoque des freins à la mobilité interne, etc. Au total, 40% des établissements sont affectés par les difficultés de logement de leurs salariés. Les entreprises situées dans les zones en tension (région parisienne et Paca) et les grands établissements sont les plus touchés par le phénomène.
27% des établissements déclarent intégrer les conditions de logement de leur personnel dans leur réflexion en matière de ressources humaines. Certains recourent aux dispositifs d’Action Logement, d’autres ont mis en place des actions spécifiques pour remédier à cette situation. Mais une partie des entreprises reste sans solution. Les petits établissements en particulier, faute de moyens, ont plus de mal à proposer des aides à leurs salariés.
L’enquête montre que les entreprises attendent beaucoup des élus locaux et des collectivités locales sur ces sujets. 25% se disent même prêtes à collaborer avec les pouvoirs publics en s’investissant dans la préparation d’un programme local de l’habitat ou d’un plan local d’urbanisme.
Du point de vue des dirigeants d’entreprise, les problèmes de logement concernent surtout certaines catégories de personnel : les jeunes salariés, les intérimaires, les travailleurs saisonniers ainsi que les familles monoparentales sont vus comme les principales victimes de l’augmentation des prix de l’immobilier.
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