Depuis les années 1960 en France, les familles dites « traditionnelles » laissent progressivement une part de moins en moins marginale aux nouvelles structures familiales. Familles monoparentales, taille réduite des ménages conduisant a des besoins accrus de logements,… sont autant d’évolutions qui changent profondément la physionomie des villes . Quel est l’ampleur et la nature exacte de ces évolutions ?
Les familles monoparentales en Haute-Normandie : des difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle. Cette première publication réalisée en partenariat entre la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité (DRDFE) et l'Insee s'intéresse spécifiquement aux familles monoparentales, principale forme de ces « nouvelles » structures familiales. Cette étude qui prend en compte la grande diversité des situations répond à un besoin d'information pour les politiques locales d'amélioration des conditions de vie de certaines de ces familles aussi bien en matière de garde d'enfant, d'habitat, d'accès à l'emploi ou encore aux dispositifs de formation pour les très jeunes mamans.
En Haute-Normandie, le nombre de familles monoparentales a crû de 61 % depuis 1990. Ces dernières représentent aujourd'hui une famille avec enfant sur cinq. Il s'agit d'un enjeu de taille pour les politiques familiales et sociales qui doivent s'adapter à cette nouvelle donne. La très forte majorité de mères à la tête des familles monoparentales soulève la question de l'égalité face à la parentalité.
Les parents de familles monoparentales apparaissent plus exposés au risque de pauvreté et dans une situation plus vulnérable sur le marché du travail que les parents vivant en couple. Cependant, devenir parent de famille monoparentale n'est pas toujours synonyme de précarisation sociale. La monoparentalité couvre ainsi un large spectre de situations, des mères jeunes peu diplômées et confrontées à un chômage élevé, aux mères ou pères plus âgés, mieux logés, en emploi et plus diplômés.
Sommaire : • Les familles monoparentales, plus présentes en milieu urbain • Des destins très différents selon l'âge à la naissance du premier enfant • Un niveau de qualification moindre • Une plus grande vulnérabilité sur le marché du travail • En Haute-Normandie, une famille monoparentale sur trois est touchée par la pauvreté • Des conditions de logement souvent plus difficiles • Une minorité de familles monoparentales cumule les handicaps
Deux tiers des ménages haut-normands se composent d'une ou deux personnes. Depuis 1968, la taille des ménages métropolitains (défini comme l'ensemble des habitants d'un même logement), appelée aussi nombre moyen d'occupants par résidence principale, est passée de 3,1 à 2,3 personnes selon une note de l'INSEE. Cela représente une personne de moins par logement en 40 ans. La taille des ménages haut-normands ne fait pas exception et s'établit également à 2,3 personnes aux derniers résultats du recensement de la population.
Entre 1999 et 2009, le nombre de « petits » ménages d'une ou deux personnes a fortement progressé (+ 89 000 ménages) tandis que les ménages d'au moins trois personnes sont de moins en moins nombreux (− 14 000 ménages). Désormais, deux ménages haut-normands sur trois sont composés d'une ou deux personnes.
1999-2009 : d'un recensement à l'autre : De plus en plus de petits ménages dans les régions selon une autre note de l'INSEE. En 2009, la France compte 27,5 millions de ménages ; c'est 3,2 millions de plus qu'en 1999. À l'origine de cette augmentation, essentiellement les ménages d'une ou deux personnes (respectivement + 1,7 million et + 1,5 million).
En particulier, la part des ménages d'une personne progresse dans toutes les régions à l'exception de la Guyane et de la Corse. Sa progression est la plus forte aux Antilles et à la Réunion, ainsi qu'au nord-est de l'hexagone. Elle est plus faible en Île-de-France, région qui comptait la part la plus importante de personnes seules en 1999.
L'évolution des modes de cohabitation et le vieillissement de la population expliquent l'augmentation des ménages d'une personne. Parallèlement, la part des familles nombreuses recule. Les données statistiques des recensements de la population permettent de décrire ces évolutions à des niveaux géographiques très détaillés.
Au sommaire : • 3 millions de petits ménages en plus en dix ans • Une des raisons : le vieillissement de la population • Une plus grande fragilité des unions chez les 30-59 ans • Un impact des modes de cohabitation plus limité chez les 60 ans ou plus • Moins de grands ménages : vers une moindre dispersion de la part des familles nombreuses sur le territoire
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