L’étude de Daniel Debomy publiée par Notre Europe s’appuie sur les enquêtes quantitatives et qualitatives conduites au niveau communautaire pour mesurer l’évolution des opinions publiques vis-à-vis de l’Union européenne.
Elle met tout d’abord en perspective ces évolutions à l’échelle du dernier quart de siècle, en indiquant que quatre grandes périodes successives peuvent être observées : un niveau record d’adhésion au projet européen au printemps 1991, un point historiquement bas au printemps 1997, une remontée partielle, lente et en dents-de-scie jusqu’en 2007, puis un nouvel affaissement depuis 2008.
L’étude s’appuie notamment sur des analyses qualitatives dont se dégagent des enseignements très éclairants. Il en ressort par exemple que les Européens ont dans l’ensemble bien compris la nécessité d’une Europe forte et soudée et sont majoritairement conscients de l’existence d’une communauté historique et culturelle, avec un socle de valeurs communes, même si certaines sont parfois différenciatrices.
Dans un contexte d’inquiétudes liées aux dérives du libéralisme économique, les Européens apparaissent en outre favorables à une Union européenne au large champ d’action. Pourtant, des facteurs de désenchantement existent, qui varient selon les États membres.
Cette étude rappelle que la construction européenne ne peut durablement se poursuivre sans tenir compte des opinions publiques, et ce afin d’éviter toute tentative de repli sur soi qui ne pourrait qu’être dommageable à l’heure où l’UE a plus que jamais besoin d’être soudée dans un contexte global. Télécharger :
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