La Commission européenne a présenté son livre vert sur la "connaissance du milieu marin". Elle y propose notamment de réaliser une base de données sur la cartographie des fonds marins qui comprendrait des informations topographiques, géologiques, et biologiques.
Les océans abritent en effet de nombreuses ressources, que la Commission voudrait voir exploiter de manière écologique. Un tel outil permettrait donc, outre l'intérêt scientifique, de stimuler les activités économiques maritimes et de créer des emplois dans le domaine environnemental.
Les mers et les océans qui entourent l'Europe peuvent générer des emplois motivants et gratifiants qui répondent aux attentes des jeunes, fournir l’énergie propre nécessaire afin d’éviter une catastrophe climatique, être la source de protéines pour un régime alimentaire sain et permettre d’obtenir des produits pharmaceutiques ou des enzymes à partir d’organismes qui vivent dans les conditions de température, d'obscurité et de pression les plus extrêmes. De plus, l'extraction en haute mer peut répondre à la demande mondiale croissante de matières premières.
Deux évolutions sont à l’origine de ces nouvelles perspectives de croissance et d’emplois «bleus». Premièrement, la
pénurie de terres et d’eau douce encourage l’homme à se tourner à nouveau vers les ressources présentes dans l'eau salée qui occupe 71 % de la surface de notre planète. Deuxièmement, les progrès rapides accomplis dans les technologies d'observation, de télémanipulation et de construction sous marines, développées essentiellement par l'industrie pétrolière, peuvent être utilisés dans toute une série d'autres industries naissantes dans des conditions météorologiques et océanographiques très variées.
Le présent livre vert ouvre un débat sur la meilleure stratégie à adopter pour parvenir à une cartographie numérique accessible et durable des fonds marins européens et pour disposer d'informations à jour sur l’état physique, chimique, biologique actuel et antérieur de la colonne d’eau supérieure et de prévisions pour l’avenir, ainsi que d'un mécanisme qui permettrait aux États membres d’optimiser le potentiel de leurs programmes d'observation, d'échantillonnage et d'étude du milieu marin.
Les données sont actuellement détenues par des centaines d'institutions en Europe. Il est difficile de trouver des données sur un paramètre précis dans un domaine particulier ou d'obtenir l'autorisation de les utiliser, et la création d'un ensemble cohérent de données mutuellement incompatibles à partir de sources différentes demande beaucoup de temps. Cette situation augmente les coûts des opérateurs maritimes et implique que de nombreuses activités potentielles ne voient jamais le jour.
L’objectif de la Commission est de collaborer avec les États membres pour regrouper les ressources et les mécanismes disponibles afin de mettre ces connaissances à disposition de l'industrie, des autorités publiques, des chercheurs et de la société.
Dans ce livre vert sur la «connaissance du milieu marin» , la Commission lance une consultation sur la manière dont cet objectif pourrait être atteint. Elle pose un certain nombre de questions, parmi lesquelles: «Comment les efforts déployés actuellement au sein des États membres peuvent-ils être transposés en un effort commun de l'UE?», «Comment développer de nouvelles technologies d'observation moins coûteuses?» et «Quelle peut-être la contribution du secteur privé?». La consultation sera ouverte jusqu’au 15 décembre 2012.
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