Reporters sans frontières défend et promeut la liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde.
L’organisation, basée à Paris, compte dix bureaux à l’international .
Le classement mondial publié chaque année par RSF, évalue la liberté d’informer dans près de 180 pays. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays ainsi que les moyens mis en œuvre par les États pour respecter et faire respecter cette liberté.
Il est construit à partir d’un questionnaire et d’enquêtes autour de 6 axes :
-Le Pluralisme : Mesure le degré de représentation des opinions dans l’espace médiatique
–L’Indépendance des médias : Mesure la capacité laissée aux médias de fonctionner en toute indépendance du pouvoir
–L’ Environnement et l’autocensure: Analyse les conditions d’exercice du journalisme
–Le Cadre légal : Analyse la qualité du cadre légal et mesure sa performance
–Transparence : Mesure la transparence des institutions et les procédures impactant la production d’information
–Infrastructures : Mesure la qualité des infrastructures soutenant la production d’information
Pour la troisième fois consécutive, la Finlande se distingue comme le pays le plus respectueux de la liberté de la presse. Elle est suivie par les Pays-Bas et la Norvège
.
Tout en bas, trois pays dictatoriaux composent le «trio infernal».
Il s’agit des mêmes que l’an dernier, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée.
Pour la deuxième année consécutive, le «trio infernal» est précédé par la Syrie (176ème, 0), où se déroule une guerre de l’information sanguinaire. Au sortir d’une année meurtrière
pour les journalistes, la Somalie (175ème, -11) sombre dans les tréfonds du classement. L’Iran (174ème, +1), la Chine (173ème,+1),le Vietnam(172ème, 0), Cuba(171ème, -4), le Soudan(170ème, 0) et le Yémen(169ème,+2) complètent la liste des dix pays les moins respectueux de la de liberté de la presse.
Le Mali (99ème, -74) enregistre la plus forte chute du classement suite aux événements qui ont frappé le pays dans le courant de l’année 2012.
Au rang des progressions les plus importantes, le Malawi (75ème, +71) remporte la palme, pour revenir quasiment à la position occupée avant les dérives de la fin de la présidence Mutharika. La Côte d’Ivoire (96ème, +63) en sortant de la crise postélectorale entre partisans de Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, remonte très fortement
La censure du nucléaire et l’institution des «kishas clubs» coûte au Japon (53ème, -31) plus de trente places, une chute alarmante pour un pays habituellement très bien classé.
En Argentine (54ème, -7), un bras de fer entre certains groupes de presse privés et le gouvernement, notamment au sujet de la nouvelle loi de régulation de l’audiovisuel, ont lieu dans un contexte tendu et le pays perd plus de cinq
Statu quo pour une bonne partie des pays de l’Union européenne. Seize d’entre eux figurent toujours dans les trente premières places. Un résultat à première vue encourageant s’il ne masquait pas l’érosion lente d’un modèle européen confronté à ses nombreuses incohérences et à des situations inquiétantes au sein des onze autres pays membres, dont certains évoluent aujourd’hui au delà de la 80èmeplace.
Le pays européen le plus mal classé est la Biélorussie. Classé 157e, le pays mène une répression très dure contre les journalistes, qui "courent toujours de grands risques en remplissant leur mission d'information", peut-on ainsi lire dans le rapport
L’hémorragie législative entamée en 2011 ne s’infléchit pas en 2012, notamment en Italie (57ème, +4) où la dépénalisation de la diffamation n’est toujours pas acquise et où les institutions instrumentalisent dangereusement les «lois bâillons». La
Hongrie (56ème, -16) paie toujours le prix de ses réformes législatives liberticides qui ont considérablement modifié la pratique du journalisme. Plus inquiétant cependant, la chute vertigineuse de la Grèce (84ème, -14) où les journalistes évoluent dans un contexte social et professionnel désastreux et sont exposés à la vindicte populaire et à la violence des mouvances extrémistes et des forces de police.
Dans l’attente de la concrétisation des promesses du nouveau gouvernement sur le secret des sources, l’audiovisuel public et Internet, la France
(37ème, +1) maintient sa position, juste derrière l’Espagne
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