La Commission européenne a décidé de la création d'un observatoire dédié à la bioéconomie. La bio-économie, pour résumer, c’est le développement durable, vision globale, intégré dans la théorie économique. Il s’agit d’ “ouvrir l’économie sur la biosphère”, en d’autres termes d’intégrer dans le calcul le fait que le système économique est un sous-système du monde vivant et de son environnement, dont il doit prendre en compte la finitude et les capacités de régénération. Les biotechnologies, le recyclage des «déchets », les agro matériaux, les énergies renouvelables, …..sont autant d’accroches possibles de la bioéconomie
Cela suppose d’intégrer les cycles biologiques au cœur du raisonnement économique, et d’utiliser en priorité parmi les ressources disponibles à la surface de la terre celles qui sont capables de se renouveler à un rythme compatible avec le temps humain. Ce n’est pas le cas, évidemment, des ressources fossiles dont l’économie mondiale dépend encore à 80 % aujourd’hui, qui mettent des millions d’années à se reformer.
L’Observatoire servira à récolter des données pour suivre l'évolution des marchés, les moyens de recherche et d'innovation et les investissements publics et privés en matière de bioéconomie.
L’Observatoire va aussi répertorier les politiques européennes, nationales et régionales et effectuer des mesures de performances à l'aide de divers indicateurs sur les plans économiques et de l’emploi, de l’innovation, de la productivité, du bien-être social et de la qualité de l'environnement.
Cet observatoire s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Commission européenne adoptée en mars 2012 et visant à intégrer davantage et de manière plus durable l’utilisation de ressources renouvelables dans l’économie européenne.
Les travaux de l'observatoire seront coordonnés par le Centre Commun de Recherche, le service scientifique interne de la Commission. Les données recueillies devraient être accessibles sur internet pour le grand public en 2014.
La stratégie bioéconomique de l’Union européenne repose sur trois piliers :
1) investir dans la recherche, l’innovation et les compétences au service de la bioéconomie. Cela implique des financements de l’UE et des États membres et des investissements privés ainsi que de développer les synergies avec d’autres initiatives stratégiques.
2) développer les marchés et la compétitivité dans les secteurs de la bioéconomie par une intensification durable de la production primaire, la conversion des flux de déchets en produits à valeur ajoutée ainsi que des mécanismes d’apprentissage mutuel permettant d’améliorer la production et d’utiliser plus efficacement les ressources.
3) renforcer la coordination des politiques et l’engagement des parties prenantes en créant un panel bioéconomique et un observatoire de la bioéconomie et en organisant régulièrement des conférences rassemblant les parties intéressées.
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