Août 20

Combattre les idées reçues sur l’immigration et les immigrés

000_Par339529L’été est une période propice à relancer de vieux débats ! D’Eric Ciotti à Hervé Mariton en passant par Christian Estrosi, les ténors de la droite se bousculent sur les plateaux télévisés pour parler… d’immigration. Nadine Morano veut faire parler d’elle en  mettant une photo d’une femme voilée sur face book.

Aides sociales, afflux de migrants, « laxisme », tout est bon pour dénoncer une fois encore l’arrivée ou la présence d’immigrés sur le sol français. Cette thématique, souvent épidermique en France, où les enquêtes d’opinion montrent une montée du sentiment xénophobe, est riche en clichés. Des clichés qui sont le plus souvent relativisés, voire démentis par les faits.

Le Monde a publié un excellent argumentaire sur 7idées reçues, que je vous invite à lire en ces fins de vacances:

1. « Il a une hausse massive de l’immigration en France » : la part des immigrés et des étrangers en France est certes en hausse depuis trente ans, mais à un rythme qui est loin de « l’explosion », et qui ne s’accélère pas sur les dernières années….

2. « Il y a une « explosion » des arrivées de migrants en Europe depuis deux ans » : Les cas signalés de séjours illégaux et d’entrées illégales restent stables sur quatre ans……

3. « La France accueille plus d’immigrés qu’ailleurs en UE » : l’Allemagne , le Royaume-Uni  l’Italie,….. connaissent plus d’immigration que la France…..

4. « La citoyenneté française est « bradée » » : on accorde aujourd’hui moins de fois la citoyenneté qu’en 2007…..

5. « Les immigrés viennent massivement « toucher des allocations » » : Les titres de séjour sont accordés d’abord au titre familial et aux étudiants étrangers…..

6. « On accorde le RSA à tous les étrangers dès leur arrivée » : il faut un statut d’immigrant régulier pour toucher des aides sociales. Et surtout, le RSA, par exemple, n’est accordé qu’au bout de cinq années de résidence en France….

7. « L’immigration ruine les finances publiques » : Une étude demandée par le gouvernement en  2010, concluait que ,du fait de la structure d’âge différente de la population immigrée, plus jeune, « la contribution nette globale de l’immigration au budget de l’Etat serait ainsi positive et de l’ordre de 12 milliards d’euros pour l’année 2005 ; un immigré aurait effectué en moyenne un paiement net de l’ordre de 2 250 euros contre un peu plus de 1 500 euros pour un autochtone »….

La question de l’immigration est suffisamment importante, met en jeu suffisamment notre « vivre ensemble », pour qu’on aborde  avec raison et non pas avec « parti prix ».

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