Les électeurs de la quasi-totalité du territoire sont appelés aux urnes les dimanches 22 et 29 mars pour élire leurs conseillers départementaux, selon une nouvelle formule.
En Haute Normandie, 524 candidats briguent les suffrages des électeurs, pour 116 sièges : 314 candidats pour 35 cantons en Seine Maritime, et 210 dans l’Eure pour 23 cantons.
A noter que le nouveau mode électoral , présenté ci-après, conduira à élire 58 femmes (autant que d’hommes) contre seulement 22 dans les deux assemblées précédentes.
Vous trouverez ici l’ensemble des candidats, pour notre région en particulier..
Pour voter par procuration : renseignements ici!
1. Qui élit-on ?
Ces élections, jusqu’ici cantonales, sont devenues départementales. Il s’agit de renouveler les élus des assemblées des 101 départements français , disposent de compétences multiples : sur les transports, l’action sociale ou les collèges, même si la réforme territoriale actuelle en modifie les contours.
Jusqu’ici, on élisait un conseiller général par canton, pour un mandat de six ans, avec renouvellement par moitié des assemblées tous les trois ans. Le mode de scrutin a changé : désormais, ce seront deux conseillers qui seront élus par canton (avec une diminution du nombre de ces cantons), toujours au suffrage universel direct à deux tours. Le mandat restera de six ans, mais l’assemblée sera renouvelée intégralement en une seule fois.
2. Quels sont les découpages des nouveaux cantons ?
Les conseillers départementaux sont donc élus sur la base de l’unité géographique du canton, qui datait de 1789. On en comptait alors 4 649.
Ils servaient de base pour la répartition des effectifs de gendarmes ou de sapeurs-pompiers, ou encore pour la perception des impôts. Surtout, jusqu’en 1958, le canton correspondait au ressort judiciaire des juges de paix chargés de régler les petits litiges locaux. Aujourd’hui, les cantons ne sont plus utilisés que pour l’élection des conseillers généraux (et bientôt départementaux).
Avec leur redécoupage, On est passé de 3 863 à 1 995 cantons et il ne doit pas y avoir plus de 20% de disparité de population d’un canton à un autre . Mais comme dans le même temps chaque canton élit non plus un mais deux conseillers départementaux, le nombre de ceux-ci a légèrement augmenté, 3 990 contre 3 863.
3. Tous les départements votent ils ?
Lors des dernières élections cantonales, en 2011, la moitié des cantons élisait des conseillers généraux. Cette fois, quasiment tous les départements vont renouveler leurs assemblées, à 3 exceptions cependant :
La ville de Paris, puisque le Conseil de Paris, élu à l’issue des municipales, joue le rôle de conseil départemental
La nouvelle métropole de Lyon, où le conseil métropolitain, issu de l’assemblée de la communauté d’agglomération du Grand Lyon, joue lui aussi le rôle de conseil municipal, et même si le reste du département du Rhône aura, lui, des élections
Guyane et Martinique, qui voteront en décembre, parallèlement aux régionales en France, pour élire une assemblée de la collectivité territoriale unique qui remplacera conseil départemental et régional.
4. Quel mode de scrutin ?
Avec le nouveau système de vote, , les candidats doivent désormais se présenter en binômes, obligatoirement un homme et une femme (leurs suppléants doivent être de même sexe). Un binôme peut être élu dès le premier tour s’il répond à une double condition : avoir recueilli plus de la moitié des suffrages exprimés et le quart des inscrits.
Si aucun binôme ne remplit ces conditions, ceux ayant réuni au moins 12,5 % des inscrits peuvent se maintenir au second tour, il peut donc y avoir des triangulaires. La majorité relative (recueillir davantage de suffrages que son ou ses concurrents) suffit ensuite pour gagner l’élection.
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