Le classement mondial des universités en question !

e441e502-434a-11e5-b030-d86a49d00e5e_web_scale_0_1475_0_1475__Le “classement académique des universités mondiales” (ARWU), «  classement de Shanghai », est sorti pour 2015 ;  il distingue 500 établissements, dont 22 universités françaises. Soit une de plus qu’en 2014, avec à la suite de  la récente attribution du prix Nobel d’économie à Jean Tirole.  ,  l’entrée de l’école d’économie de Toulouse (université Toulouse 1). La France demeure ainsi au 5e rang mondial, d’après le nombre d’établissements répertoriés.

Les universités américaines sont toujours les reines du classement, avec Harvard en tête pour la 13e année consécutive. Viennent ensuite Stanford, le MIT et Berkeley (university of California). La première britannique, Cambridge, arrive à la 5e place, suivie par Princeton, Caltech, Columbia, university of Chicago et enfin Oxford, à la 10e place.

La France compte 4 universités classées dans le top 100 : l’université  Pierre et Marie Curie est la première française du classement, à la 36e place. Viennent ensuite l’université Paris-Sud, classée 42e, l’Ecole normale supérieure Paris (E.N.S.), 72e, et l’université de Strasbourg, 87e.

La France compte également 2 universités dans le Top 150 (Aix Marseille, classée à la 101e place et Paris Diderot), 2 dans le top 200 (Grenoble 1 et Paris 5), 7 dans le Top 300 (Université Lyon 1 Claude Bernard, Ecole Normale Supérieure, Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse school of Economics, université de Bordeaux, université de Lorraine, université de Montpellier 2), 3 dans le top 400 (Polytechnique, E.S.P.C.I. Paris Tech, université Paris Dauphine) et 4 dans le Top 500 (Mines Paritech, université d’Auvergne, Université de Nice Sophia Antipolis, université de Rennes 1).

Ce classement de Shanghaï a une réelle visibilité mais  n’est qu’un classement  parmi d’autres, à l’instar par exemple du Times Higher Education World University Ranking, dont les résultats présentent avec lui des convergences mais aussi certaines divergences. Il est très « anglo-saxon », en ce qu’il conforte des structures avec  des  modes de financement (places des financements publics et privés) et des modes de sélection , loin des universités françaises !

Il est construit à partir de six critères : Le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les  anciens élèves (pondération 10%); celui des chercheurs (20%); le nombre des chercheurs les plus cités dans leur discipline (20%); le nombre d’articles publiés dans les revues Science et Nature (20%); le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Arts & Humanities (20%); et enfin la performance académique, obtenue par un ratio entre les cinq critères précédents divisés par le nombre de chercheurs en équivalent plein temps des institutions (10%). Enfin des correctifs dans la pondération sont portés, spécialement pour le critère des sciences de la nature, afin de ne pas pénaliser ceux et celles des institutions qui n’entrent pas dans cette catégorie.

De manière générale, ces classements,   ne  restituent pas  la réalité et la globalité de l’activité de chaque établissement, notamment ceux qui ont une composante de sciences humaines importante. Ils ne  permettent pas de donner toute sa place à la mission pédagogique assurée par les universités et les écoles, ce que ne font pas les classements internationaux essentiellement fondés sur des indicateurs de recherche.

 LE nouvel établissement français qui intègre le classement de Shanghai en 2015, le Toulouse School of Economics)  n’est qu’ UNE composante de  l’université Toulouse 1 : c’est un peu paradoxal car son corps professoral dépend de l’université de Toulouse 1, qui n’est pas dans ce classement !

Pour que les établissements français puissent faire reconnaître leurs performances de formation et de recherche sur la scène internationale, une partie de la réponse se situe peut-être dans les stratégies de regroupement au sein de Comue, dans lesquelles les grandes écoles peuvent aussi trouver des partenariats féconds. Mais le Président de Toulouse1 est prudent :  « Nous avons, nous-mêmes, réalisé des simulations de classement, et nous perdrions des places à être présents en tant que Comue ».  Il faudrait aussi se mettre d’accord avec les organismes type CNRS, pour que tous ces chercheurs signent tous d’un même trait, du nom de leur hébergeur

Si on regarde les 10 premières universités mondiales, aucune ne dépasse les 18.000 étudiants. Ce n’est donc pas la taille qui compte, comme la politique de regroupement menée depuis plusieurs années [fusion, Comue, association]  pour atteindre cette meilleure visibilité à l’international , le laisse entendre?

Le classement de Shanghai :    ;   Les 22 françaises             ;    La méthodologie

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