N’ayons pas une vision trop idéologique de l’entreprise !

lentreprise-sa-mene-rejoint-loperationL’entreprise, ce n’est pas qu’un mot ! c’est un ensemble complexe qui ne résume pas à ses actionnaires ni à son chef ; ce sont déjà des réalités différentes selon la taille de l’entreprise

C’est un projet , avec ses produits, ses marchés, qui évoluent, et ses clients

Ce sont des salariés qui y trouvent un emploi, une rémunération, une insertion sociale.

C’est du capital qui cherche à être rémunéré.

C’est une organisation avec ses freins et ses processus d’innovation, avec des tailles , des marchés très différents!

C’est à partir de cet ensemble complexe que sont créés les emplois, dans un environnement social et juridique ; que peuvent apparaître des tensions dans les intérêts des différentes parties

C’est cet ensemble qui crée la richesse qu’elle redistribue, à travers des dividendes, des salaires, des impôts et taxes, de nouveaux investissements

Une vision progressiste de l’entreprise est-elle possible ? c’est la question que nous avions déja posé ici , à travers ce  rapport de Terra Nova. Il s’attache à développer une certaine conception de l’entreprise  autour de  trois enjeux de l’entreprise progressiste aujourd’hui : être un lieu de développement humain ; être une communauté répondant aux besoins sociaux des territoires, dans le respect de l’environnement ; faire de ces deux impératifs les moteurs d’une compétitivité internationale accrue. Quelles que soient sa taille et ses spécificités, toute entreprise a intérêt à s’inscrire dans cette démarche de progrès.

Nous devons admettre que l’entreprise n’est pas un système figé : il  se transforme, il peut disparaître !

Nous devons admettre que ce système ne dépend pas que d’un  élément, quel qu’il soit

L’entreprise est essentielle : ne confondons pas l’entreprise avec ceux qui parlent au nom de l’entreprise comme le fait le MEDEF qui confond chef d’entreprise et entreprise , ou n’imaginons pas que chômage puisse être combattu sans mobilisation de l’entreprise.

Cette dynamique indispensable de l’entreprise , elle exige le dialogue social , et le gouvernement a raison de vouloir faire du dialogue social dans l’entreprise une priorité : il faut l’organiser, et en fixer les modalités ! C’est à ce prix que nous pourrons retrouver la confiance et lutter contre le chômage

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3 Commentaires

    • CHATAIGNER sur mars 3, 2016 à 3:01 pm
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    Très en accord avec toi Dominique. Il est heureux que des personnalités engagées comme toi portent un discours vrai et exigeant sur de nombreux sujet dont l’entreprise pour contrebalancer les propos jounalistiques trop souvent à l’affût des éclats et contreverses faciles.. MC

  1. bien: vouloir nous expliquer le fonctionnement de l’entreprise, que les gens du privé connaissent, c’ est une chose mais pour autant ça ne donne toujours pas de solutions pour résoudre le problème du chômage.
    PF

    • Décroissant sur mars 4, 2016 à 3:24 pm
    • Répondre

    Vous décrivez les contours de l’entreprise citoyenne (concept dévoyé par le MEDEF), ainsi que le secteur de l’économie sociale .

    Si j’ai retenu quelque chose de l’aventure des LIP, c’est qu’une entreprise sociale et solidaire se bâtit de la base vers le sommet. Alors qu’en France le modèle est désespérément vertical : l’environnement juridique et fiscal des entreprises est coproduit par une représentation nationale assez peu issue des entreprises du privé et une haute fonction publique singulièrement sensible aux demandes (lobbying) des très grosses entreprises qui saturent de surcroît l’espace médiatique.
    D’où une mauvaise adéquation aux besoins des petites et moyennes entreprises les plus à même d’embaucher et qui, à l’inverse des multinationales, s’inscrivent durablement dans un environnement.

    Un changement de paradigme à promouvoir donc (n’osons pas le terme de révolution culturelle qui pourrait être mal interprété).

    Un exemple parmi d’autres des tentatives de l’exécutif pour promouvoir l’emploi en utilisant la flexibilité: le contrat de chantier (ou contrat flexible) étendu aux SS2I.

    Ecoutez la blague : c’est un contrat à durée indéterminée qui se termine à la fin du chantier pour lequel il a été signé. A y perdre son français : indéterminé mais à rupture programmée à terme. Cerise sur le gâteau, certaines SS2I le proposent déjà sur des durées très courtes (4 à 6 mois), ce qui permet d’économiser la prime de précarité d’un CDD de même durée sachant que les indemnités de licenciement représenteront peanuts !

    Ce qui n’améliorera pas l’image des SS2I, mais permet de précariser encore plus une profession diplômée et expérimentée qui a le désavantage d’être trop nombreuse sur le marché !

    Il y a effectivement un gros problème méthodologique où l’idéologie n’est pas prépondérante.

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