En 2010, avec 360 000 immatriculations, ce régime des auto entrepreneurs représentait 58 % des créations de l’année, soit près de 80 % des nouvelles entreprises individuelles. En 2015, ces proportions ont diminué à 43 % et 63 % respectivement.
Sur les 191 000 auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2010, champ de cette étude de l’INSEE, beaucoup (38 %) n’ont jamais été actifs, car ils n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires dans les deux années suivant leur immatriculation, délai légal au-delà duquel leur radiation a été prononcée. À l’inverse, 62 % ont effectivement démarré une activité.
Tous secteurs confondus, les femmes démarrent plus fréquemment leur activité d’auto-entrepreneur que les hommes (67 % contre 59 %). Les chances de dégager un premier chiffre d’affaires augmentent aussi avec l’âge du créateur : alors qu’ils sont à l’initiative de près de 30 % des immatriculations, seulement 55 % des auto-entrepreneurs de moins de 30 ans débutent effectivement une activité, contre 71 % des 50 ans ou plus. Parmi ces derniers, qui forment 20 % des inscrits, un quart est retraité.
Trois ans après leur immatriculation, seuls 30 % des auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2010 sont toujours actifs sous ce régime. Parmi les 62 % qui ont réellement démarré une activité, 49 % sont pérennes à trois ans, soit beaucoup moins que les créateurs d’entreprises individuelles classiques de la même génération (62 %).
Les auto-entrepreneurs ayant démarré en activité principale sont davantage pérennes à trois ans (52 %) que ceux ayant débuté en activité de complément (45 %). Toutefois, pour près d’un tiers des premiers, l’activité principale au démarrage devient une simple source de revenu d’appoint quelques années plus tard.
Comme pour les créateurs individuels classiques, la pérennité dépend beaucoup du secteur d’activité. C’est dans la santé humaine-action sociale qu’elle est la plus élevée (71 %). À l’opposé, elle est plus faible dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (45 %), le commerce (46 %) et la construction (50 %), qui concentrent pourtant plus de la moitié des immatriculations de 2010. De plus, la pérennité s’accroît fortement avec l’âge de l’auto-entrepreneur, passant de 40 % avant 30 ans à 55 % au-delà de 50 ans.
Les auto-entrepreneurs dégagent un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques. Les auto-entrepreneurs toujours actifs fin 2013 déclarent en moyenne 10 000 euros en 2012. Les trois quarts d’entre eux réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 15 000 euros ; seulement 14 % des créateurs individuels classiques sont dans ce cas
Au Sommaire
· Six auto-entrepreneurs sur dix démarrent une activité économique
· L’expérience et la disponibilité favorisent le démarrage de l’activité
· Trois auto-entrepreneurs sur dix sont encore actifs trois ans après leur inscription
· L’activité est plus pérenne si elle est principale, mais elle peut devenir une source de revenu d’appoint
· Les auto-entrepreneurs de la santé humaine-action sociale sont les plus robustes
· La pérennité augmente avec l’âge de l’auto-entrepreneur
· Un chiffre d’affaires bien inférieur à celui des créateurs individuels classiques
· Modélisation de la durée de vie et de la durée d’activité d’un auto-entrepreneur
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