Trois anniversaires Européens qui donnent une certaine fierté et montrent de vrais enjeux!

Trois  anniversaires Européens qui donnent une certaine fierté :

L’euro fête ses 15 ans   

Le dernier Eurobaromètre publié en novembre 2016 indiquait que 70% des personnes interrogées sont favorables à l’euro, un record. Le taux de satisfaction d’appartenir à une union économique et monétaire avec une seule monnaie culmine même à 87% au Luxembourg et dépasse les 70% dans 13 Etats membres de la zone euro sur 19. L’Italie, actuellement en proie à d’importantes difficultés économiques, est le pays où ce taux de satisfaction est le plus faible (53%) ; celui de la France se situant à 68%. C’est un élément d’unité essentiel !

Pour autant les dysfonctionnements et inaccomplissements de la zone euro sont suffisamment importants pour mettre en danger son avenir. Une situation en forme d’aubaine pour les partis  eurosceptique, voire antieuropéenne.

Il faut faire progresser le fédéralisme budgétaire et fiscal au sein de la zone euro. Avec 1% du PIB européen, le budget communautaire ne permet pas, à l’inverse des Etats-Unis par exemple, les transferts publics suffisants pour réduire les disparités et atténuer les chocs économiques.

L’idée de créer un impôt européen (en remplacement d’impôts nationaux) rendrait possible cette hausse de la force de frappe budgétaire.  Il faut  créer  un Parlement de la zone euro adossé au Parlement européen et aux parlements nationaux – ainsi que les sanctions en cas de non-respect des règles communes.

Erasmus fête ses  30 ans

Le programme Erasmus, l’une des principales réussites de l’histoire de l’Union européenne, a 30 ans. Alors que les célébrations de cet anniversaire commencent .

  Tout juste 3000 étudiants à partir en échange universitaire Erasmus en 1987, première année du programme , et  plus de 5 millions de personnes ont pu profiter du programme, dont 3,3 millions d’étudiants.

Le nombre de pays participants a également considérablement crû depuis 1987, passant de 11 pays a 33 actuellement .Aujourd’hui, les nombreux étudiants ayant bénéficié du programme ne tarissent pas d’éloges quant à cette aventure européenne

En matière de financement d’abord : le programme a connu de lourds problèmes de financement, et frôlé la disparition  en 2012, avec des impayés s’élevant à 5 milliards d’euros pour l’année. Le trou  a été comblé par les Etats européens ; les questions de l’époque – du financement des échanges et du coût des frais d’inscription – se posent encore aujourd’hui

   Autre difficulté : la conversion des notes entre des systèmes universitaires parfois très différents.   seuls 60% des étudiants français reçoivent ainsi une reconnaissance formelle de leur mobilité via les ECTS, ce système qui a pour but de faciliter la comparaison des programmes d’études .

Le Brexit, bien sûr  inquiète quant à l’avenir d’Erasmus : le flou prévaut en ce domaine et les propos contradictoires dominent

Le traité de Rome a 60 ans

Il est des anniversaires amers. Le 25 mars prochain, l’Europe célébrera les 60 ans du traité de Rome, qui dans son préambule messianique aspirait à établir « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens ». Une Europe forte d’une promesse de paix et de prospérité, dont on ose à peine parler, tant elle semble sapée de toutes parts.

Comme le souligne Le Monde, « La crise identitaire et politique semble incontrôlable et pourrait, en 2017 – avec les rendez-vous électoraux aux Pays-Bas, en France, en Italie et en Allemagne –, accélérer le délitement de l’ordre européen. »

Des anniversaires utiles à rappeler qui montre l’ampleur des avancées mais aussi des enjeux à venir

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