La France fait face à des défis réels en matière de sécurité, d’accueil des réfugiés ou de crise économique. Mais au lieu d’y répondre de manière responsable, de nombreux responsables politiques adoptent pendant cette campagne électorale une rhétorique de la peur et du rejet de l’autre, qui remet en cause les droits de tous et stigmatise des groupes entiers de la population.
Le débat électoral en cours aura des incidences directes sur le respect et les garanties qui seront apportées à nos droits. Nous devons dès à présent adresser un message fort et clair à la personne qui occupera la présidence de la République française les 5 prochaines années.
Le respect des droits humains de tous est la condition d’une société libre et juste dans laquelle chacun peut vivre en sécurité et dans le respect de sa dignité.
Nous voulons une France qui protège les droits de toutes et de tous. Nous voulons une France terre d’accueil et de libertés. C’est l’objet de la lettre – pétition que j’ai signée, que Amnesty International a adressée à tous les candidats. Vous pouvez aussi la signer en allant ici.
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Madame la Présidente/Monsieur le Président,
Le respect des droits humains de tous est la condition d’une société libre et juste dans laquelle chacun peut vivre en sécurité et dans le respect de sa dignité.
Ces dernières années en France, des droits essentiels ont été remis en cause dans les discours de responsables politiques et dans la pratique des institutions : des pouvoirs d’exception ont été mis en place au nom de la lutte antiterroriste, certains groupes de la population ont été stigmatisés, et les réfugiés ont été accueillis de façon indiqne.
Il est temps que cela cesse. Je veux une France terre d’accueil et de libertés. Vous en avez le devoir, le pouvoir et la responsabilité. Dès lors je vous engage solennellement à :
– Lutter avec force contre les discriminations dont sont victimes des groupes entiers de la population, sous prétexte de leur origine ou de leur religion ;
– Mettre en place une politique d’accueil des réfugiés respectueuse de leur dignité ;
– Combattre les menaces à notre sécurité avec nos meilleures armes : celles de l’Etat de droit.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente/Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
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