La question du vieillissement croissant exige une bonne évaluation des couts des résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD ), pour mieux en maitriser les évolutions .
Le financement des EHPAD repose sur :
– l’assurance maladie pour les prestations de soins délivrées par l’EHPAD aux résidents, via la CNSA et les agences régionales de santé ;
– les conseils départementaux pour les dépenses liées à la perte d’autonomie et éventuellement les dépenses d’hébergement, via l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le cas échéant, l’ASH;
– le résident ou sa famille pour les dépenses d’hébergement et pour une partie des dépenses de dépendance (coût du ticket modérateur) ; ces deux catégories pouvant être couvertes par l’aide sociale à l’hébergement (ASH).
La construction du budget d’un EHPAD reflète la participation financière de ces trois acteurs au travers de trois sections tarifaires soins / hébergement / dépendance.
Les premiers résultats de l’étude nationale de coûts (ENC) dans ces établissements (Ehpad), sur la base des données de 2015, aux représentants du secteur, viennent d’être publiés, et publiès par l’AMF.
Selon l’état de santé et le degré d’autonomie des résidents, le prix moyen d’une journée de prise en charge en Ehpad varie entre 80 euros et 143 euros. Ce coût, qui n’est pas celui facturé aux résidents, prend en compte les soins de ville inclus, mais pas les charges financières et de structure immobilière, précise l’étude.
Dans le détail, sur un total de 80 groupes de résidents, 13 d’entre eux (concentrant 23 % des résidents de la population de référence) ont un coût par journée de prise en charge inférieur à 90 euros par jour, 18 (23 %) ont ce coût compris entre 90 et 100 euros, 29 (33 %) entre 100 et 110 euros, 15 (20 %) entre 110 et 120 euros et, enfin, 5 (1 %) ont un coût par journée de prise en charge supérieur à 120 euros.
L’étude présente également le coût journalier des différents groupes de résidents en 2015. Ainsi, le coût journalier pour une personne âgée dont l’état de santé est stable – mais qui a besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette et/ou les activités – s’élève à 81 euros alors que celui d’une personne âgée dont l’état de santé est très instable – et qui a besoin de soins dispensés par du personnel de rééducation et d’un pansement effectué par un infirmier – s’élève à 143 euros.
Par ailleurs, l’étude fournit, pour chaque groupe de résidents, la décomposition du coût journalier selon les différentes activités : soins dispensés, accompagnement dans les actes de la vie quotidienne, organisation du lien social, restauration, blanchisserie ou encore hôtellerie générale. Ainsi, on constate, par exemple, que les activités d’hôtellerie générale (entre 16 et 18 euros), de restauration (10-11 euros) et de blanchisserie (2-3 euros) ont un coût similaire pour les quatre groupes alors que l’activité d’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne a un coût plus élevé lorsque le groupe rassemble des résidents plus dépendants (de 13 à 43 euros). De même, l’activité de soins est plus élevée pour les résidents qui ont des pansements complexes (de 19 à 49 euros).
L’intégralité des résultats de l’étude, prenant en compte les données 2015, sera éditée « courant juillet 2017 ». Celle-ci a été réalisée à partir de 2 000 coûts de journée de prise en charge collectés auprès de 69 établissements volontaires. Les données collectées ont été redressées de façon à représenter les caractéristiques des résidents des 3 084 Ehpad tarifiés au GMPS ayant réalisé une coupe Pathos en 2013, 2014 ou 2015.
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