Normandie ; une surconsommation de drogues chez les jeunes

Depuis une quinzaine d’années, l’enquête ESCAPAD menée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) permet de mesurer, à l’échelle régionale, les usages de produits psychoactifs chez les jeunes de 17 ans. Pour télécharger observatoire Les drogues à 17 ans analyse régionale.

Cette étude des consommations de drogues à l’échelle régionale, permet ainsi d’adapter les politiques de santé et actions de prévention. Les spécificités territoriales, au-delà des dimensions sociales ou familiales, restent des clés de lecture et d’interprétations possibles parmi d’autres pour comprendre les écarts parfois observés entre les régions.

Les résultats de l’enquête ESCAPAD 2017 parmi les adolescents de France métropolitaine font apparaître plusieurs évolutions orientées à la baisse des usages de substances psychoactives :

– Le niveau de tabagisme enregistre une baisse de 7 points entre 2014 et 2017. Il s’agit du niveau le plus bas mesuré à travers l’enquête ESCAPAD depuis 2000.

– L’expérimentation de l’alcool et la consommation au cours du dernier mois poursuivent leur baisse tendancielle, même si les niveaux restent importants.

– L’expérimentation de cannabis est, comme entre 2005 et 2011, de nouveau fortement orientée à la baisse (-9 points par rapport à 2014). Elle se situe en 2017 à son niveau le plus faible jamais observé dans l’enquête.

– Les niveaux d’expérimentation de produits illicites autres que le cannabis, restent contenus en deçà de 4 %.

Si, en 2017, tous les indicateurs du tabac sont clairement en diminution, notamment celui du tabagisme quotidien, les baisses des consommations régulières d’alcool et de cannabis parmi les adolescents s’avèrent, en revanche, bien plus limitées. Le niveau de consommation régulière de cannabis en particulier demeure supérieur à celui de 2011 et fait toujours partie des plus élevés en Europe. Par ailleurs, les comportements d’alcoolisation restent, à l’adolescence, structurés autour des consommations intensives telles que les alcoolisations ponctuelles importantes

Les jeunes Normands présentent un profil de surconsommation de plusieurs substances vis-à-vis de leurs homologues du reste du territoire. (voir le rapport page 37)

À l’exception notable de l’usage de cannabis, qu’il s’agisse de l’expérimentation ou de l’usage régulier, les consommations de tous les autres produits (tabac, alcool et autres drogues illicites) s’avèrent plus répandues dans la région. Le tabagisme quotidien y est en particulier nettement plus marqué avec une prévalence de 5 points supérieure (30,0 % vs 25,1 %).

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