Le taux de chômage des non-diplômés est quatre fois supérieur à celui des diplômés d’un niveau supérieur à bac + 2. Le diplôme est plus que jamais un atout pour accéder à l’emploi, rappelle l’observatoire des inégalités, et comme en témoigne ce graphique établi à partir de données 2017 de l’INSEE.
On compte 5 % de chômeurs chez les détenteurs d’un diplôme supérieur à bac + 2, contre 18,3 % chez les non-diplômés. Le diplôme demeure une arme essentielle dans l’univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail ou pour y progresser ensuite. Les jeunes actifs (15-29 ans) sans qualifications sont les plus exposés au chômage.
Leur taux de chômage est le plus fort (39,2 %). Avec l’âge, le fait de ne pas avoir de diplôme continue de peser dans la balance : 19,6 % des 30-49 ans dans ce cas sont au chômage, 11 % après 50 ans, des taux bien plus hauts que pour ceux qui disposent de diplômes plus élevés, dans chaque catégorie d’âge.
La situation est très difficile pour ceux qui sortent du système scolaire sans qualification, surtout dans un pays comme la France qui survalorise le diplôme au détriment de l’expérience.
Alors qu’en 1987, le taux de chômage des non-diplômés (11,6 %) était deux fois plus élevé que celui de ceux qui possédaient un diplôme de niveau supérieur à bac + 2 (5 %), ce rapport se situe à près de quatre en 2017 (18,3 % contre 5 %). Les personnes sans qualifications ont connu une augmentation continue de leur taux de chômage sur la période, hormis au début des années 2000 et juste avant la crise financière et économique de 2008. La forte progression du chômage amorcée depuis 2009 a particulièrement frappé les non-diplômés : leur taux de chômage est passé de 13 % en 2008 à 19,4 % en 2016. Une légère baisse, avec un taux de 18,3 %, est constatée en 2017.
Durant ces trente dernières années, le taux de chômage des plus diplômés a culminé aux alentours de 8 % au milieu des années 1990. Depuis, il n’a cessé de régresser, hormis au début des années 2000, jusqu’en 2008. Les plus diplômés ont aussi souffert des conséquences de la crise, avec un pic de leur taux de chômage à 6,5 % en 2014, mais dans une moindre mesure que les non-qualifiés. À la même période, ce taux se situait à 18 % pour les non-diplômés. Cela ne signifie pas que les diplômés n’ont aucun problème d’emploi. D’abord, parce que tous les diplômes ne se valent pas. Ensuite, parce que même si leur taux est faible, leur part dans l’ensemble de la population active augmente : le nombre de chômeurs diplômés progresse donc aussi.
La formation est bien une arme essentielle dans la lutte contre les inégalités
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