Août 26

La confiance dans l’Union européenne ne faiblit pas, mais au contraire, remonte !

Selon le dernier Eurobaromètre réalisé par la Commission après les dernières élections européennes (7 juin – 1er juillet 2019), le soutien en faveur de l’Union européenne et de ses institutions est à son plus haut depuis 10 ans.

44 % des Européens ont confiance en l’UE. Un chiffre supérieur à la confiance exprimée envers les parlements et gouvernements nationaux. Par ailleurs, 61 % des Européens sont optimistes quant au futur de l’Union européenne. Tandis que 55 % se déclarent satisfaits du fonctionnement démocratique de l’Union.

Mais c’est la monnaie unique qui convainc particulièrement : « le soutien à l’Union économique et monétaire et à l’euro a atteint un niveau record »  avec 76 % des sondés s’y déclarant favorables. 81 % des Européens se sont également déclarés en faveur de la liberté de circulation des citoyens.

« Globalement, l’UE est perçue sous un jour plus positif qu’elle ne l’a été au cours des dix dernières années », conclut le rapport. Des résultats qui viendraient par ailleurs confirmer le regain d’intérêt observé pour l’Union européenne lors des élections en mai dernier.

Au niveau national, dans 23 des 28 Etats membres, la perception de l’UE s’est améliorée depuis l’année passée. En ce qui concerne la confiance en l’UE, « les meilleurs résultats ont été enregistrés en Lituanie (72%), au Danemark (68%) et en Estonie (60%) ». Tandis que les Luxembourgeois sont « les plus susceptibles de se considérer comme des citoyens de l’Union européenne (93%)».

Le Brexit a surement joué un rôle dans le renforcement de la popularité des institutions européennes. Les « conséquences désastreuses » du Brexit sautent aux yeux des Européens, même les moins convaincus.

 Les Européens semblent avoir laissé derrière eux les dures années de crise auxquelles l’UE a été confrontée, d’abord avec la crise financière de 2008 et ensuite avec la crise des migrants de 2015.

Toutefois, l’immigration demeure la principale préoccupation au niveau européen (34 %). Tandis que le chômage, le coût de la vie et la santé sont identifiés comme les sujets à traiter en priorité par les gouvernements nationaux. La Belgique est un des rares pays avec Malte où la migration est identifiée comme le principal enjeu tant sur le plan européen que national.

En comparaison, le changement climatique a été cité par 22 % des citoyens. Cependant, le dérèglement du climat n’était qu’en cinquième position sur la liste des problèmes à l’automne 2018.

Outre-Manche, les résultats de l’enquête suscitent toutefois un certain scepticisme. Certains ne manquent pas de noter que les 44 % d’Européens qui déclarent avoir confiance en l’UE sont une minorité. Face à eux en effet, 46% indiquent qu’ils n’ont plutôt pas confiance dans l’Union européenne.

Cette confiance descend même à 29 % au Royaume-Uni et à 33 % en France, qui enregistre l’un des pires résultats de l’enquête. Seul un Français sur deux se dit confiant dans le futur de l’Europe, et moins d’un sur trois estime que la situation économique de la zone euro est bonne

De même en Grèce, lourdement endettée et frappée par l’austérité lors de la crise, on trouve plus de pessimistes que d’optimistes quant au futur de l’UE

Mais  si l’immigration et le changement climatique sont aujourd’hui les deux préoccupations phares des Européens, on ne peut oublier que les Vingt-Huit peinent toujours à se mettre d’accord sur ces questions.

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