Sep 30

Mes questions au Préfet sur la gestion de la crise lièe à l’incendie de Lubrizol, au conseil de la métropole

 Vous trouverez ici les questions que j’ai posées à  Monsieur le préfet lors du conseil de la métropole du 30 septembre 2019, ou il était reçu en compagnie de tous responsables des services de l’Etat pour qu’il s’explique sur l’incendie de Lubrizol

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Monsieur le Préfet

Merci de venir ce soir : c’est pour nous un signe positif après les moments difficiles que nous venons de traverser, et qui ne sont sans doute pas finis.

Il est de votre responsabilité de gérer cette crise, avec les pompiers auquel je veux rendre hommage. Je suis très respectueux des lois de la république et J’ai donc suivi vos directives, car dans ces périodes, l’unité de pilotage est indispensable ; certains de mes concitoyens d’ailleurs me reproche cette loyauté républicaine

Aujourd’hui que la période aiguë de la crise est passée, il m’est possible de vous interpeller et de vous dire très franchement que je ne comprends pas votre démarche non pas sur le fond pour laquelle je n’ai pas toutes les informations, mais sur la gestion de la crise elle-même, tant sur le plan de l’information que de la cohérence territoriale de cette gestion

Sur l’information, les maires des communes hors zone de panache, mais en secteur Seveso, ont été totalement abandonnés, laissant la place aux réseaux sociaux et à tous les fantasmes ; je me limiterai à deux aspects simplement.

Pourquoi le dispositif d’alerte gala, qui fonctionne à chaque alerte orage, n’a-t-il pas été utilisé en dehors d’un seul et unique message laconique, 11 heures après le début de l’incendie ? Nos appels sont restés sans réponse jeudi matin.

Pourquoi les sirènes n’ont-elles pas été mises en route sur notre commune ?

Pourquoi la cellule de crise jeudi soir a-t-elle fermée  alors que se développaient encore des  odeurs infectes et dans de nouveaux secteurs d’habitation, et pour lesquelles nous n’avions pas d’informations ?

Nous n’avons été convoqués à aucune réunion de crise, reçu aucune information, aucun communiqué, par Internet par exemple; nous n’avons jamais été appelées par les pompiers ou la police

Dans la journée d’hier vous écriviez : « Les autorités préfectorales et académiques suivent, depuis vendredi dernier en lien étroit avec les collectivités territoriales, les opérations de nettoyage des établissements scolaires ». Je vous indique que nous n’avons eu aucune directive à ce sujet : est ce parce que nous n’étions pas dans les 13 ? Là encore nos habitants ne comprennent pas !

En permanence il y a confusion dans vos propos, entre ce qui concerne les 13 communes dont vous avez arrêté la liste et les autres communes de notre territoire ; et j’en viens à mon second point, à la cohérence territoriale

D’abord il y a autour du site de Lubrizol quatre communes ; certaines ont été mises dans la liste des 13, d’autre pas ; c’est le cas de Deville pourtant dans le périmètre de ce site Seveso ? Pourquoi Déville, située entre Canteleu et Mont-Saint-Aignan, toutes deux dans la liste des 13, n’a-t-elle pas été incluse : vous devez une explication aux habitants.

Vous avez décidé la fermeture des établissements scolaires dans ces 13 communes, ce qui suppose que vous décidiez de ne pas les fermer dans les autres ; or le vent est changeant comme nous l’avons constaté le jeudi soir! Il est trop facile de laisser au maire une responsabilité qui est d’abord la votre, et qui pour fermer, ne pouvait que s’appuyer sur un diagnostic de la situation différent du vôtre, contribuant ainsi un peu plus à l’incohérence de l’action publique.

Vous savez bien que les maires ont une responsabilité sur les bâtiments scolaires, mais aucune autorité hiérarchique sur les personnels de l’éducation nationale et surtout pas sur les lycées ou les collèges, d’où les difficultés qu’ont connu les responsables d’établissement pour gérer la situation. Cette absence de directive claire dans cette période me conduit à souhaiter que l’exercice PPMS du 15 octobre soit reporté pour lui donner du sens face à tout cela.

À partir du moment où vous avez arrêté une liste de fermetures d’écoles, d’autres fermetures à la surprenante discrétion des maires, ne pouvaient faire que de la défiance de vos propos et créer le trouble.

Sur quelles bases l’ARS a-t-elle élaboré une nouvelle liste de 112 communes pour interdire la vente des produits agricoles ; on y trouve Déville et Notre Dame de Bondeville, mais pas Maromme ? Quelle est cette cohérence ?

Monsieur Le préfet, nos habitants attendent des réponses précises sur cette absence d’informations institutionnelles aux mairies, et ces incohérences territoriales ; ils souhaitent que nous prenions la mesure des conséquences à long terme de cet incident ;

N’ajoutez pas maintenant de la défiance institutionnelle à la défiance politique dans souffre notre pays.

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