La taille des ménages diminue. Dès lors il faut plus de logements pour maintenir le nombre d’habitants. A population identique, moins vous avez de personnes par logement, plus il faut de logements. Les communes qui ne construisent pas voient ainsi baisser leur nombre d’habitants
Un ménage désigne l’ensemble des personnes qui occupent un même logement ; Leur taille a fortement baissé, de 3,1 à 2,2 personnes par ménage depuis la fin des années 1960.
De nombreux facteurs interviennent pour le centre d’observation de la société et l’INSEE. Vers la cinquantaine des parents, les enfants quittent le domicile : les ménages âgés sont de taille réduite et leur part dans la population s’accroît avec l’allongement de la vie.
Une fois qu’ils ont quitté le domicile familial, les jeunes attendent plus longtemps pour former un couple. Les couples font moins d’enfants et se défont plus souvent qu’autrefois.
Ainsi la part des ménages d’une personne a progressé d’un cinquième à un tiers des ménages entre les années 1960 et les années 2000. Dans le même temps, celle des ménages de trois personnes s’est réduite de 20 à 15 % et la proportion de ceux de six personnes ou plus s’est effondrée de 10 à 1,7 %.
Depuis quelques années le rythme de la diminution se ralentit, là aussi pour plusieurs raisons. La vie en solo semble se stabiliser. Le taux de divorce 2 n’augmente plus. De plus en plus de jeunes ont du mal à accéder rapidement à un logement autonome avec un seul revenu et beaucoup doivent se contenter de rester chez leurs parents ou de vivre en colocation. La taille des familles se stabilise. Au bout du compte, la baisse du nombre de personnes par ménage est moins nette.
Si elle se confirme, cette stabilisation pourrait avoir un effet positif sur les besoins en logements. Elle ne règlera pas pour tant le déficit de logements accumulé lors des dernières décennies, en particulier pour les jeunes ménages. Le rythme de la construction de logements reste insuffisant et la part de logements vacants progresse fortement. Un grand nombre de jeunes demeurent contraints de vivre chez leurs parents. Une amélioration de la situation de l’emploi pourrait d’ailleurs les amener à chercher à prendre leur autonomie, ce qui à nouveau accroîtrait les besoins en logements.
La baisse du nombre moyen de personnes par ménage, donc par logement, est l’un des éléments qui a alimenté le besoin en logements. L’arrêt de cette baisse pourrait avoir un effet favorable, si l’offre de logements ne fléchit pas.
2 Commentaires
Le graphique nombre de personnes par logement ne montre pas de stabilisation de la vie en solo. N’y-a-il pas un effet du maintien à domicile des personnes âgées ?
Le taux de divorce qui se stabilise, intègre-t-il la “décohabitation” des couples non mariés ? La typologie des logements ne se trouve-t-elle pas impactée par la garde partagée (avant un 4 pièces après deux 3 pièces) ?
Le rythme insuffisant de construction et la vacance des logements ne traduisent-ils pas une inadaptation de l’offre ? N’y-a-t-il pas une piste dans l’adaptation des logements plus élastique que la construction ?
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Vous avez raison mais ces tendances sont longues et il y a une certaine inertie de réaction : les promoteurs ont sans doute trop privilégié les T2, moins cher à l’achat et donc plus rentables pour eux, et dans les discussions que j’ai avec eux je plaide pour plus de T3, car une personne âgée seule qui vend sa maison préfère racheter un T3