Le 4 janvier 1960, Albert Camus décédait à l’âge de 46 ans dans un accident de voiture. La littérature française perdait alors l’une de ses plus éminentes figures.
Prix Nobel à l’âge de 43 ans, l’auteur de “L’Étranger”, “La Peste”, “La Chute” ou encore du “Mythe de Sisyphe” était dramaturge, philosophe, journaliste et éditorialiste…
Albert Camus ne s’est dérobé devant aucun combat. Intellectuel engagé, : Hiroshima, la dictature franquiste espagnole, l’horreur nazie, la terreur des goulags russes…
La dénonciation de la violence de la guerre d’Algérie dont il était originaire n’empêchera pas qu’il soit critiqué pour ne pas prendre clairement “parti” pour l’indépendance
Sa clairvoyance sur des événements qui allaient survenir (chute du Mur, effondrement du communisme), force le respect
« Passeur de démocratie », « homme de l’équilibre » … j’ai beaucoup appris de cet homme
A lire : « Camus, des pays de liberté », de Vincent Duclerc, chez Stock, « La pensée héroïque », 380 p., 26,50 € ; L’historien ressuscite Camus, mort il y a 60 ans, en relisant tout l’œuvre. Une évocation qui n’a rien d’une enquête austère, ni d’une biographie construite.
À l’heure de célébrer les 60 ans de sa disparition, un texte inédit de trois feuillets, rédigé en 1943 dans la clandestinité, a été découvert dans les archives du général de Gaulle par l’historien Vincent Duclert. Dans ce texte intitulé “D’un intellectuel résistant”, où transpirent l’angoisse et l’incertitude, Camus lance un appel pour le renouveau des élites, “car si la guerre tue les hommes, elle peut aussi tuer leurs idées avec eux”. “Une nation meurt parce que ses élites fondent” disait-il. Une leçon toujours d’actualité.
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