Une fois le Royaume-Uni sorti de l’UE, Boris Johnson devra encore négocier la relation future du pays avec l’Union, tout en assurant l’intégrité du territoire britannique : l’avenir s’annonce mouvementé.
L’émergence d’une majorité favorable à l’accord de sortie du Premier ministre sortant Boris Johnson a été ressentie comme “la fin du tunnel” dans les institutions européennes… Mais celles-ci ne sont pas au bout de leur peine ! Le 31 janvier 2020 comme prévu, le Brexit ne marquera que le début de nouvelles négociations sur la relation future entre le pays et l’Union européenne (UE).
Et pour Boris Johnson il est hors de question d’étendre la période de transition au-delà de sa date butoir, du 31 décembre 2020. Va-t-on revivre les mêmes tensions qu’à la fin 2019 ?
Paradoxalement Les attentes des Britanniques sont grandes. Dans le domaine de la sécurité par exemple, ceux-ci souhaitent rester connectés au Système d’information Schengen (SIS), à l’agence européenne de coopération policière Europol et judiciaire Eurojust et participer au mandat d’arrêt européen
Londres veut également rester membre des Agences européennes du médicament, des produits chimiques et de la sécurité aérienne. Le gouvernement britannique espère par ailleurs pouvoir participer au cas par cas à des opérations de défense commune et se joindre à tous les outils et organes de la future défense européenne.
Mais l’essentiel des négociations portera sur la relation commerciale : Boris Johnson ne sera en mesure de négocier qu’un accord de libre-échange limité avec l’UE, s’il reste inflexible sur sa date butoir
L’accord commercial avec le Japon entré en vigueur en 2019 a pris quatre ans ! celui entre l’UE et le Canada, invoqué comme modèle par Londres, a pris sept ans à être conclu : on voit la les difficultés à venir .Le risque d’un no deal émergerait alors à nouveau.
Mais la situation intérieure du pays pourrait également donner du fil à retordre à Londres. la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui entend profiter du succès de son parti indépendantiste, a appelé à un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
L’Irlande du Nord a également vécu une petite révolution ont élisant moins de députés unionistes du DUP (8) que de républicains-nationalistes (9). Le futur de la province concentre de nombreux enjeux : en 2016, “les Nord-Irlandais ont voté à 56 % pour rester dans l’UE. Et désormais, l’ensemble des partis nord-irlandais rejette, pour des raisons différentes, l’accord de Boris Johnson.
Avec l’accord trouvé, l’Irlande du Nord entretiendrait après le Brexit des relations plus étroites avec l’UE qu’avec le reste du Royaume-Uni
Ainsi, l’intégrité du Royaume-Uni apparait réellement menacée : pas discutée lors du référendum !!
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